Conseil de surveillance du 30 juin 2017 Remise d’un état des lieux et d’un cahier revendicatif

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          Les services administratifs et logistiques sont particulièrement inquiets de la mise en place du Groupement Hospitalier de Territoire et notamment des conséquences sur leur avenir professionnel (affectation, contenu du travail CPN, part de travail mutualisée qui relèvera dorénavant du CHRU, mobilité éventuelle, promotion et avancement ?),
–          Les services administratifs et logistiques déplorent que depuis quelque temps, toute possibilité d’évolution de carrière est bloquée car les postes d’encadrement sont systématiquement pourvus par des agents arrivant par mobilité du CHRU ou des établissements voisins,
–          De nombreux départs notamment dans les services DRH et Formation Continue interpellent également sur le suivi et la gestion à l’avenir de dossiers aussi importants que les carrières, les paies, l’absentéisme, la formation, …,
–          Le service informatique et les achats se questionnent fortement sur la perte de sens au travail si leurs missions essentielles sont désormais transférées vers le CHRU dans le cadre de la mutualisation des fonctions supports prévue dans le GHT,
–          Le service Restauration fait état d’un manque important de personnels pour assurer des missions pourtant vitales pour le bon fonctionnement de notre hôpital, l’absentéisme est loin d’être compensé à la hauteur de ce qu’il faudrait ce qui oblige les responsables de service à jongler avec les plannings des agents voire à remplacer eux-mêmes les personnels manquants,
–          Le service Transport est également confronté au manque de personnels titulaires et formés, les agents assistent aussi à une privatisation des transports patients du fait d’une insuffisance de chauffeurs au Parc Auto,
–          Les services de soins sont aux abois et il parait difficile d’envisager un été serein au vu de l’absentéisme actuel et la faiblesse des mensualités de remplacement accordées,
–          L’unité 2 compte 8 agents absents et appelle à l’aide,
–          L’UMPS : 6 personnes en maladie sur les 9 infirmiers du service,
–          L’UAUP : saturation des lits (constatation de 15 jours de durée moyenne d’hospitalisation alors que le service est prévu pour 72 h maxi) et enquête du médecin responsable de l’UAUP démontrant que sur 42 jours, il y a eu 41 jours sans possibilité d’hospitaliser sur le CPN (cf compte-rendu CME du 11 mai 2017),
–          Les 2 services Unités 6 (SL et USP) sont débordés et confrontés non seulement à un absentéisme important (11 arrêts non-remplacés ce qui oblige les collègues du CMP Toul à venir suppléer) mais également à des effectifs minimum insuffisants au regard de la complexité de certaines prises en charge et des déplacements à effectuer vers le CHRU pour accompagner un patient en ECT,
–          Difficultés de recrutement sur EMATED,
–          L’UPM à Lunéville est de plus en plus confrontée à l’accueil de patients agités (auparavant pris en charge par l’UPD de St Nicolas de Port aujourd’hui fermée) mobilisant considérablement les équipes et perturbant les autres patients et leurs familles peu habitués jusqu’alors aux cris et autres manifestations liés à ces pathologies,
–          Sur ESPACE, les soignants doivent faire face à la diminution drastique des plages horaires disponibles pour accompagner les enfants à la salle des sports,
–          A BONVOL, l’absentéisme a été important et est en cours de régulation mais l’équipe s’inquiète de la mise en place de CHRONOS et de l’impact sur leurs plannings,
–          A UNITED (ex-PRISME), recrudescence des violences par des patients difficiles à prendre en charge (attente d’USIP ou d’UMD, thérapeutiques « innovantes », …) et manque de personnel,
–          Au CMP Ados Tisserant, le départ du médecin se traduit par un transfert d’activités vers Brabois et l’allongement des délais d’attente pour les consultations médicales,
–          A Archambault, récurrence surtout le weekend du travail en sous-effectif malgré la lourdeur des prises en charge (ex : les 24 et 25 juin, travail en effectif de grève),
–          Au CMP Essey : fermeture des hôpitaux de jour suscitant des inquiétudes sur le suivi des patients,
–          Au CMP St Nicolas IJ : surcharge de travail et épuisement professionnel de l’équipe,
–          Au BPEAS, manque d’agents dans le pool de remplacement (1 congé longue maladie et 1 départ en retraite non-remplacés + 1 ETP infirmier en moins pour financer l’application Whoog)
–          La réouverture de l’Unité F est une bonne chose mais elle n’est pas sans conséquences sur les autres services qui se trouvent aujourd’hui démunis des personnels qu’ils avaient en renfort pendant les travaux de réfection post-incendie de l’Unité F,
–          A ce jour à l’Unité E, plusieurs postes sont manquants y compris des congés maternité non-remplacés, malgré les engagements pris par la Direction lors du CHSCT du 15 mai 2017,
–          Le  CHSCT du 7 juin a décidé de recourir à une expertise sur le projet de réorganisation du Pôle du Grand NANCY mais cette décision a entrainé des intimidations envers nos collègues (courrier de 7 agents de Médreville en vue de désavouer les organisations syndicales, passage de l’encadrement et des médecins du pôle furieux contre les représentants du CHSCT,…) ce qui n’est guère propice à la sérénité et à des conditions de travail optimales,
–          Plusieurs médecins quittent le CPN et ont fait savoir aux agents que les conditions d’exercice et les projets de réorganisation dans notre hôpital ne leur convenaient plus,
–          Les appels téléphoniques d’agents en souffrance vers les organisations syndicales et la Médecine du travail se multiplient, …
Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive et les organisations syndicales restent à la disposition de tous les agents souhaitant nous faire remonter leurs difficultés.
Devant ce constat accablant, les organisations syndicales CGT – CFDT et FO réaffirment qu’il est urgent que la Direction et l’Agence Régionale de Santé réagissent.
 
Nous demandons :
 
–          Des recrutements en urgence pour combler dans un premier temps les maladies, congés maternité, temps partiels, … non remplacés et permettre aux personnels de pouvoir bénéficier de leurs congés estivaux tant attendus,
–          Un réajustement des effectifs minimum de fonctionnement à + 1 pour tenir compte des prises en charge complexes dans les unités d’hospitalisation, et sur tous les postes (s’appuyer sur le soignant en poste de journée n’est pas suffisant),
–          Un renforcement du pool de remplacement du BPEAS (les rappels via l’application WHOOG ne doivent se faire qu’en dernier recours et pas venir à la place de),
–          Une négociation sérieuse avec l’ARS pour éviter toute diminution sur notre dotation annuelle de financement 2017 (que nous a déjà annoncée notre Direction),
–          Le maintien ouvert de l’Unité E et d’un CMP de cœur de ville,
–          Une plus grande transparence de la part de la Direction sur ce qui attend les fonctions supports au sein du GHT,
–          Une réunion de négociation avec les organisations syndicales et la mise en place d’un dialogue social respectueux,
 
Concernant le PGN, les organisations syndicales CGT – CFDT et FO, porte-parole des agents, revendiquent pour :
 
–      la suspension du projet de réorganisation du PGN tel que soumis aux instances de juin et qu’à la place, un projet soit construit en collaboration avec les équipes pluridisciplinaires et les usagers ;
–      le maintien du CMP Médreville dans ses locaux actuels avec le financement des travaux de mise aux normes accessibilité (financement sur l’excédent comptable de fin 2016) ou sa réimplantation dans un bâtiment en cœur de ville;
–      le maintien de l’Unité E et des 15 lits SL que le projet supprime ;
–      le remplacement du projet visant à ouvrir les CMP le weekend et tous les soirs jusqu’à 18h30 par une organisation permettant l’ouverture des CMP sur RDV les mardis et jeudis soir (avec bilan dans 6 mois) ;
–      une expertise CHSCT sur les répercussions des projets de réorganisation du PGN en matière de conditions de travail et d’impacts sur la santé des agents ;
–      une enquête approfondie auprès des usagers et de leurs représentants pour demander leurs besoins réels, à l’instar du CH Ravenel (en direction commune avec le CPN) où un audit a été validé par l’ARS ;
–      l’embauche immédiate de personnels supplémentaires tant sur l’intra que sur l’ambulatoire pour faire vivre tout projet de réorganisation quel qu’il soit ;
–      la réalisation de travaux dans les structures mais aussi la fourniture des équipements a minima nécessaires pour exercer correctement les missions confiées aux agents (achat de véhicules de service notamment)
 
 
Laxou, le 30 juin 2017