Bionettoyage Perspectives autour du nouvel appel d’offres

114

La CGT du CPN invitait à cette occasion notre collègue du syndicat départemental de la propreté CGT qui a pu nous éclairer sur certains éléments propres au secteur privé :

  •  les salariés des entreprises de nettoyage sont en souffrance,
  •  les agents d’entretien effectuent 160 à 170 heures par mois avec plusieurs employeurs,
  •  certains sont contraints de se rendre aux Restos du Cœur,
  •  les emplois sont majoritairement à temps partiel en horaire coupé (tôt le matin ou tard le soir)
  •  la CGT dénonce les cadences infernales actuellement généralisées dans toutes les entreprises de ce secteur (à savoir, 5 à 7 minutes par chambre et 300 à 350 m² par heure !)
Les demandes du syndicat départemental de la propreté soutenue par la CGT du CPN :
  • réinternaliser la prestation en reprenant les personnels en place sous le statut ASH fonction publique (à l’image du CH de Pont-à-Mousson qui a même dégagé au passage une économie de 100 000 €)
  • calquer les plannings sur ceux des équipes CPN pour intégrer ainsi l’ASH à l’équipe pluridisciplinaire
  • repartir du bilan CGT transmis à la Direction début janvier 2014 mettant en avant nos constats et propositions (à retrouver sur le site internet de la CGT : www.lacgtducpn.com )
La Direction a répondu à notre argumentaire en mettant en avant :
  •  l’échéance de lancer la consultation début juillet au plus tard,
  •  la réflexion menée il y a 20 ans suite aux problèmes majeurs d’absentéisme chez les ASH,
  •  la gestion sociale et les conditions de travail dans les entreprises du nettoyage incombent aux employeurs du privé et aux organisations syndicales de ces sociétés !
  •  selon leur propre étude remise sur table, un retour aux ASH engendrerait une augmentation du coût à hauteur de 11% ! 
La CGT a rappelé en retour que lors du CTE du 4 décembre 2014, il avait été demandé un audit et qu’il est regrettable que la Direction fasse les choses seules de son côté.
Visiblement, la décision de rester sur une prestation confiée au privé a déjà été prise, ce que nous déplorons vivement !
 
La Direction nous a rétorqué que les organisations syndicales seront toutefois associées au cahier des charges du nouveau marché sous l’angle de l’insertion de « clauses sociales » …
 
Pour notre organisation syndicale, il n’est pas question d’être cantonné uniquement à ce domaine car certains constats effectués lors de l’exécution du marché sont inacceptables :
  •  la qualité et l’hygiène des locaux,
  •  le manque de présence de 14 à 18 h même si une suppléance existe,
  •  les prestations hôtelières qui risquent de dériver sur un contournement des décrets de compétences paramédicales, …
La CGT demande également à ce que le niveau de dépenses actuelles soit maintenu par la Direction (environ 3 millions d’euros annuels)
En effet, il serait inconcevable que le CPN, dans le contexte national de réduction des dépenses publiques, accepte des offres au rabais qui occasionneraient inévitablement une nouvelle pression sur les agents d’entretien du privé.
La CGT sera très vigilante à ce que l’intégration de nouveaux bâtiments (NBH, CMP dans les anciens locaux de la MGEN à VANDOEUVRE) augmentant de fait les surfaces à nettoyer, soient pris en considération.
 
C’est sous cet angle que la CGT conçoit sa participation dans le traitement « social » du dossier bionettoyage.

A l'issue de cette réunion, plusieurs rencontres ont eu lieu entre l'attaché d'administration DSET, les responsables hygiène du CPN et du CH de St Nicolas de Port (qui va se voir étendre cette prestation externalisée) afin de revoir certains points autour de nos attentes et des critères sociaux à utiliser pour le choix du prochain attributaire du marché.

Il en découlera dans la construction du prochain appel d’offres lancé cet été :

  • la prise en compte d’indicateurs sociaux (formation, affectation, temps partiel, … qui seront opposables aux entreprises privées de nettoyage,
  • un engagement d’être vigilant sur la pertinence de certains ratios appliqués par les entreprises du secteur (5 minutes par chambre et 300 m² par heure !)
  • des prestations hôtelières strictement limitées et ne contournant pas les décrets de compétences des paramédicaux