BILLET D’HUMEUR SUR LA PLACE DES ADMINISTRATIFS

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Concernant la catégorie C (adjoint administratif), aucune négociation n’est prévue : déjà servis, circulez !!!
Bien que particulièrement impliqué dans la mise en œuvre des évolutions dans les établissements, ces agents trouvent en fait bien peu de reconnaissance.
La fusion des agents et adjoints administratifs n’a en rien donné du souffle à leur déroulement de carrière.
Quant à la fusion des échelles II et III, elle a engendré un effet particulièrement injuste : la non prise en compte de l’ancienneté pour une partie des agents de catégorie C.
A cela s’ajoute une rémunération en début de carrière flirtant scandaleusement avec la SMIC alors qu’en 1986, le traitement correspondant au 1er échelon du grade était supérieur au SMIC de l’époque a hauteur de 14,72% !
Peu de considération, peu de reconnaissance professionnelle, peu d’opportunités de déroulement de carrière, peu d’offres de concours, peu de remplacement des postes vacants, un nombre croissant d’emplois précaires,…
Mais où est l’outil de motivation ? En tout cas, pas dans les mesures à venir…
La R.G.P.P, et les orientations portées par le gouvernement s’orientent vers la libéralisation de la Fonction Publique et la mise à mal du statut des agents : élargissement de la contractualisation, rémunération au « mérite », mobilité des agents sous contrainte ( cf. décret paru cet été sur la mobilité des fonctionnaires),…
 
Le CPN n’échappe pas à la règle : il est de plus en plus fréquent au nom de l’évolution des contenus professionnels de voir des recrutements en catégorie C de personnels a qui l’on demande des diplômes et du travail auparavant réservés à la catégorie B.
 
Citons le cas des agents possédant le diplôme de secrétaire médicale et l’expérience mais pourtant confinés en catégorie C ou le cas d’adjoints administratifs effectuant des taches de conception (gestion des marchés, préparation des budgets,…) relevant naguère de la catégorie des adjoints des cadres voire des chefs de bureau !
 
Pour rappel, les statuts sont pourtant clairs : « les agents de catégorie C ont pour mission d’effectuer des taches d’exécution […] le recrutement s’effectue sans condition de diplôme »
 
Concernant la catégorie B (adjoint des cadres), les discussions entamées le 8 juillet 2009 ont de quoi mettre en colère !
Dans le cadre de la transposition des grilles du décret général de la fonction publique, la catégorie B serait revue à la hausse pour le début et la fin de carrière(début à l’indice 310 au lieu de 290 et fin à 562 au lieu de 514 actuellement).
Pour la CGT, le compte n’y est pas puisqu’au vu de la nouvelle grille proposée (moins favorable en milieu de carrière) les agents perdraient jusqu’à 7000euros sur une carrière complète par rapport à la situation actuelle :
 
INADMISSIBLE !
 
Cette situation est tout bonnement inacceptable : le contenu du travail a beaucoup évolué et les glissements de taches de la catégorie A vers la catégorie B se sont multipliés sans pour autant que la technicité des adjoints des cadres soit reconnus à sa juste valeur.
 
Au CPN, le recrutement s’effectue de plus en plus souvent aux minima à BAC+2.
Il n’est pas rare de voir des adjoints des cadre assumer des missions de management, de conduite de projet, d’expertise auparavant confiées à la catégorie A (ancien chefs de bureau devenu aujourd’hui attachés d’administration).
Ces nouvelles missions ont demandées aux adjoints des cadres une réelle remise à niveau : fonction acheteur, analyste financier, gérant de tutelle,….
Le tout s’est traduit par une augmentation de leurs tâches de travail, une autonomisation et une responsabilisation croissantes sans contrepartie financière…
 
Pour rappel, les statuts stipulent que  « les adjoints des cadres sont recrutés à niveau BAC et assurent l’instruction administrative ou financière des affaires qui leur sont confiées. »
 
C’est pourquoi,la CGT exige du Ministère une négociation portant sur l’ensemble de la filière administrative et revendique une revalorisation cohérente et harmonieuse,qui prenne en compte les nouveaux contenus professionnels induits par l’évolution des techniques et les incidences des reformes ministérielles.
 
La CGT propose :
– la création d’un grade de technicien administratif (catégorie B) pour les adjoints administratifs disposant du BAC et du niveau requis pour assurer leurs fonctions.
 
– le maintien du grade d’adjoint administratif en stricte adéquation avec des tâches d’exécution mais surtout dans une fonction sociale pour permettre l’accès à l’emploi de personnes sans qualification
 
– la création d’un grade de technicien supérieur administratif pour les agents dont le contenu professionnel requiert des compétences dépassant celles des techniciens administratifs mais avec une condition de diplôme BAC+2(catégorie B+).
 
– la régularisation de la situation des trop nombreux faisant fonction (secrétaire médicale, ACH, AAH,…).
 
– les salaires en début de carrière à 1,4 fois le SMIC pour le niveau BAC et à 1,6 fois le SMIC pour le niveau BAC+2.
 
Parallèlement, le doublement du salaire sur la carrière afin de prendre en compte l’ancienneté et l’expérience.