Situation à l’USP Centre pénitentiaire MAXEVILLE Droit d’alerte de la CGT

155

Le 30 mars 2016, le chef de pôle du Grand NANCY s’est rendu dans l’unité en présence de l’encadrement et a convoqué les personnels à une réunion non-programmée.
Les propos tenus lors de cette réunion ont provoqué des ravages auprès de professionnels pourtant impliqués dans le fonctionnement de leur service et dans l’amélioration de la qualité de leurs interventions en milieu pénitentiaire.
Des membres de l’équipe USP nous ont relaté les violences verbales dont ils ont été victimes :

  • « vous êtes responsables des dysfonctionnements notamment des problèmes avec les médecins car vous ne suivez pas les prescriptions médicales »
  • « il existe un risque médico-légal », …
Ces critiques assénées péremptoirement sans éléments concrets et vérifiables mais aussi sans permettre aux professionnels d’apporter des réponses ont profondément choqué les agents présents lors de cette réunion.
Les propositions formulées par les personnels (notamment de mettre en place une supervision) ont été balayées brutalement par le médecin et l’encadrement.
 
Il n’incombe pas aux équipes de mettre en place une organisation du travail et de palier aux carences de l’institution. Cette tentative de culpabilisation ne doit pas faire oublier que c’est à l’employeur d’adapter et d’organiser le travail, pas aux agents !
Pourtant, depuis plusieurs années, les soignants de l’USP n’ont eu de cesse de remonter des difficultés au travail, de proposer des solutions et ont dû même faire face à un accident de travail grave en octobre 2014.
En dépit de plusieurs CHSCT et CTE sur ce sujet, de vagues promesses de la Direction et de quelques droits de retrait exercés par les agents, force est de constater que le malaise persiste.
Le départ de certains professionnels (cadre, médecin, infirmiers) témoigne selon nous de cette situation de mal-être profond au travail dans un contexte organisationnel plus que flou.
A ce jour, la présence minimale de surveillants pénitentiaires n’est pas toujours garantie.
Les missions et le projet de service ne sont toujours pas clairement définis notamment dans l’articulation avec le CHU qui partage les locaux avec nos agents.
 
Toutes les conditions sont malheureusement réunies pour la survenue d’un risque grave pour la santé physique et mentale des travailleurs.
Aussi, nous vous demandons d’intégrer ce courrier dans le registre ad hoc prévu à l’article L4132-2 du Code du Travail et de prendre rapidement les dispositions nécessaires pour remédier à ce danger
 
 
Les représentants du personnel au CHSCT : Emmanuel FLACHAT et Sylvain BELUCHE