PRISME Chronique d’un désastre annoncé

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Le 22 décembre 2012 : les organisations syndicales interrogent la Direction sur ce projet en Comité Technique d’Etablissement. La direction nous rassure en expliquant que tout est fait en association avec les personnels.

Le 22 janvier 2013 : Toujours en CTE.

La direction nous apprend qu’il n’y aura pas de restructuration, que le Prisme resterait à 3 services avec diminution des effectifs et suppression du repas thérapeutique (car celui-ci n’est pas justifié et les personnels le font mal)

La CGT met en garde la direction que le projet est dangereux car l’équipe est déjà en difficulté alors même qu’il n’y a pas eu de suppression de postes.

La CGT insiste aussi sur le fait que les patients qui restent sont les plus difficiles à gérer et les plus violents ce qui engendre déjà un nombre important d’accidents du travail et d’absentéisme.

La CGT manifeste son inquiétude sur une augmentation de ce mal être au travail si le projet venait à se réaliser.

La CGT dénonce aussi le manque d’équivalents temps plein médical sur la structure (0,3 ETP) et le fait que les médecins se permettent de faire des fenêtres thérapeutiques (arrêt de tout traitement psychiatrique) alors même qu’ils ne reverront leur patient qu’une semaine après.

Tout ceci ne fait qu’augmenter la dangerosité de l’unité et le manque de reconnaissance vécu par les personnels.

La réponse de la direction est que dans sa grande bonté, elle n’a retiré que 11 postes alors qu’un simple calcul mathématique aurait permis une baisse de 20 postes.

Et pour les AT et l’absentéisme, le syndicat exagère (alors même que nous reprenons leurs chiffres), de toute façon la Direction comptait bien renforcer le pool de remplacement.

12 février 2013 : en CHSCT

Même observations des organisations syndicales et d’un agent du PRISME que celles observées en CTE.

Au vote, c’est un rejet unanime de ce redimensionnement.

Pourtant la direction met place son projet de suppression de postes.

9 avril 2013 : toujours en CHSCT

La direction est interpellée car les organisations syndicales et les instances réglementaires (CHSCT, CTE) sont toujours dans l’attente du projet Prisme.

La direction répond qu’elle a opté pour le projet sur 3 unités à 10 lits car les travaux sont beaucoup moins coûteux et elle entérine la baisse des effectifs progressivement sur 1 an.

Il ne faut pas s’inquiéter, les situations sont gérées de la manière la plus adaptée possible.

Le DRH s’engage à ce que le projet médical soit exposé au CHSCT par un praticien responsable du Prisme. A ce jour nous sommes toujours dans l’attente !

Le même jour en CTE ; petit rappel sur les difficultés rencontrées par les équipes du PRISME condamnés par cette réorganisation à prendre en charge les patients les plus difficiles et violents.

La CGT revient également sur l’engagement pris par la direction de redistribuer sur les services du Pôle du Grand Nancy les 11 postes supprimés au Prisme, le tout dans la plus parfaite opacité.

La CGT y voit en fait la perspective d’une nouvelle baisse des effectifs soignants dans notre établissement.

Résultat pendant l’été, le Prisme a comptabilisé jusqu’à 17 absents dont 2 AT graves.

Et tout ceci vous aurait été dissimulé ? Non !?

Et s’il fallait plutôt y voir une confirmation de nos prédictions syndicales et la preuve que la Direction a tout intérêt à porter une oreille plus attentive aux déclarations des représentants des personnels … !