Ouverture du NBH et réorganisation du Pôle du Grand NANCY Quels constats ?

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Depuis l'ouverture du NBH, qui ressemble d’ailleurs plus à un laboratoire d’expérimentation qu'à un service hospitalier, les lits sont «saturés» : l'unité B passant parfois de 22 lits à 24, l'occupation des chambres d'isolement est constante de jour comme de nuit, on transforme même des chambres classiques en chambre d'isolement jusqu'à atteindre 8 chambres sur l'unité A (pour officiellement, 3 lits PSI), …!
 
Pourtant, ces «nouvelles façons de travailler» chères au chef de pôle ne semblent pas être à la hauteur des ambitions affichées : l'isolement qui devait être une prise en charge alternative aussi brève qu'anecdotique devient concrètement un mode de soins inévitable et durable. Drôle de constat ou plutôt inquiétant au regard du faible nombre de personnels affectés à la prise en charge ces patients !
La CGT, aux côtés des agents, avait pourtant alerté la Direction et le chef de pôle des problèmes qui allaient inévitablement se poser lorsque le NBH ouvrirait ses portes !
 
Le NBH est certes neuf, propose des conditions hôtelières de qualité ce qui peut donner une image moins stigmatisante de la santé mentale et heureusement bien différente de celle des années 50, mais ce n'est qu'une image !
La configuration des locaux se démarque par l’absence de réels lieux de vie pour les patients, pourtant éléments essentiels de la qualité d’hospitalisation.
Les patients ont leurs chambres individuelles mais ils s’y retrouvent souvent cantonnés  n'ayant pas d'endroit où aller, se retrouver et échanger.
Qu’à cela ne tienne des activités sont prévues mais pas de suite : il y aura recrutement de 3 animateurs dès que des postes infirmiers seront vacants !
En effet, le NBH doit rester à effectif constant et il faut d’ailleurs se féliciter de la clairvoyance de notre Direction qui déclare sans complexe qu’elle aurait même pu réduire un peu plus les effectifs issus des ex-Unité 4 et Hardeval E  en appliquant de manière stricte les ratios ETP/lit ! Quelle chance pour les personnels dans un contexte budgétaire tendu !
Concernant la non-maîtrise des durées moyennes de séjour, il semblerait même qu’un recadrage des professionnels A.S.E aient été opérés par certains médecins … c’est dire le contexte dans lequel se bâtit le nouveau projet de soins !
 
La CGT du CPN tient à saluer les efforts collectifs des soignants pour rester présents et continuer à prendre en charge les patients. Elle tient à féliciter chaque agent qui a participé à la restructuration de l'hospitalisation complète du Grand Nancy.
Mais à quel prix ?

La CGT alerte une nouvelle fois une Direction qui prétexte trop souvent ne pas être au courant des difficultés du terrain et renvoie la balle vers les médecins.
Ces réorganisations structurelles n'ont pas que des conséquences sur les patients, elles sont également sources de stress et d’épuisement pour les professionnels !
D' après les premiers constats, les conditions d'exercice ne se sont pas améliorées : toujours plus de travail avec toujours aussi peu de personnel, un absentéisme en hausse, … !
Ne laissons pas l’usure professionnelle et la démotivation s’installer durablement dans notre établissement.
Remettons les agents au cœur de l’organisation du travail et reprenons la main !