Hôpital Public Sous perfusion

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C’est ainsi que les masques tombent à certains endroits comme par exemple à l’hôpital psy Guillaume Régnier de Rennes où tous les infirmiers et aides-soignants des unités d’hospitalisation et de la MAS viennent d’être passés brutalement en 12 h. La Direction de cet établissement justifie cette mesure unilatérale prise en 48h, par l’échec des autres dispositifs RH pour palier l’absentéisme !

En Ile-de-France, l’ARS utilise une autre méthode selon le principe « on attire plus les mouches avec du miel qu’avec du vinaigre » : les soignants acceptant des CDD de 6 ou 9 mois toucheront des primes respectivement de 4 000 ou 7 000 € ajoutées à des rémunérations mensuelles de 3 000 € !
Sympa pour diviser les travailleurs entre eux : une belle prime qui n’est pas prête de fidéliser le personnel statutaire et qui risque d’ouvrir à terme les vannes à une pratique bien connue chez certains médecins : le mercenariat via l’intérim !!!

Au CPN, on a encore bien du mal à comprendre quelle est la stratégie mise en œuvre pour attirer et fidéliser le personnel et plus encore, à en voir les bénéfices …
On voit juste que la qualité de vie au travail, pourtant investiguée lors de la certification, devient de plus en plus précaire :
• Doublements de poste à répétition depuis décembre 2021 (dont un poste doublé pendant 24 h d’affilée sur l’UAUP),
• Des postes vacants (il suffit de regarder le nombre d’avis de vacances de postes publiés et souvent prolongés pour susciter des candidatures),
• Des interpellations et des ENNOV d’agents en hausse décrivant tous des situations de prise en charge dégradées et de la souffrance au travail,
• Des HUBLO qui ne trouvent plus preneurs, …


Alors dans ce contexte délétère, la Direction du CPN a adressé à chaque agent un Fil Info sur l’embauche d’une psychologue du travail à mi-temps.
La CGT du CPN lui souhaite la bienvenue mais rappelle que ce qui importe plus que tout, c’est de pouvoir garantir de bonnes conditions de travail aux agents !
Pouvoir être écouté et entendu par un professionnel du service de santé au travail, c’est une chose mais travailler réellement à combattre les causes de cette souffrance est une autre paire de manche ! La Direction ne doit pas chercher à tout renvoyer vers la psychologue du travail mais remettre profondément en cause sa façon d’organiser le travail et de considérer ses agents.