Fermeture de la cafétéria contre rondes de police

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Environ quatre ans auparavant, la Direction s’extasiait devant les cafétérias des autres hôpitaux et avait de grands projets pour moderniser notre petite cafét’ :

  • des travaux a hauteur de 100 000  euros,
  • une piste d’implantation d’un partenaire privé type Relay,
  • une permanence effectuée par des soignants bénévoles et hors temps de travail.
La CGT était intervenue à l’époque pour affirmer l’importance de créer un lieu d’accueil digne de ce nom mais pas question de réaliser des travaux pour faire venir le privé. La CGT exigeait que les personnels de la cafétéria soient des agents de la fonction publique payés sur leur temps de travail.
Probablement heurtée, la Direction avait reculé et finalement choisi de délocaliser la cafétéria dans un ancien garage. Qu’il s’y développe des activités illégales et dangereuses n’est pas vraiment surprenant, l’environnement s’y prête aisément.
 
Plutôt que de se mettre au travail pour proposer une solution raisonnable et permettre aux usagers de l’hôpital de se retrouver dans un espace chaleureux, la Direction supprime le peu d’humanité et de convivialité qui restent dans cet établissement.
 
Quelles réponses allons nous donner aux familles en visite de leurs proches désireux de les accompagner à l’extérieur ? D’avoir leurs papiers d’identités + bulletin de situation sur eux en cas de contrôle et d’aller au bistrot le plus proche ?
 
Quelles réelles réponses apporte-t-on aux problèmes de toxicomanie, sommes nous certains de ne pas voir cette activité illicite se déplacer ailleurs sans résoudre au final le problème ?
Le CPN ne doit pas oublier que nous sommes avant tout un lieu d’accueil des populations fragilisées. Ce n’est pas en envoyant les forces de l’ordre que l’on soignera les toxicomanes …
Sommes-nous les seuls à être choqués ?