Conseil de Surveillance du 26 avril 2019 Le compte rendu de la CGT du CPN

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Un petit nouveau intègre le conseil de surveillance du CPN :
Monsieur André Rossinot, président de Nancy Métropole (mais aussi médecin et ancien Ministre de la Fonction Publique !)


Compte financier 2018 et budget prévisionnel 2019
Excédent de 1 million 900 000 euros à fin 2018 !
La Direction l’explique par les notifications tardives de la DAF décembre 2018.
La règle concernant l’affectation de ce résultat inattendu semble n’être qu’à l’économie, à la réserve prudentielle et au report à nouveau.
Cette somme acquise avec les efforts contraints et non consentis du personnel soumis au management par la culpabilité, la peur, la résignation ne leur sera pas dévolue.
Tout comme les ouvriers qui bossent pour sauver leur boite, se voient finalement licenciés alors que les actionnaires empochent le pactole, il en est de même pour l’hôpital public !
Avec cette somme, nous aurions pu conserver la crèche, conserver le CMP Médreville, ne pas fermer l’unité E, …. Cela aurait évité les surnuméraires, une explosion de la souffrance au travail, mais surtout évité cet échec pour le virage ambulatoire et son usine pilote, le CMP Jacquard.
Malheureusement, la Direction et les membres du Conseil de Surveillance ne semblent en grande partie être animés que par les profits pour certains, la gloire et le palmarès pour d’autres à travers le financement de projets tape à l’œil inefficaces ! Plus grave, ils confortent ainsi cette vision politique néolibérale et capitaliste du soin en abandonnant la mission première du service public hospitalier qui est la prise en charge de nos patients.
Cela, tous les participants au conseil de surveillance semblent être au courant. Qui le conteste ? Personne, mis à part la CGT !
Petit détail, le montant de l’excédent n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd : Mr Rossinot semblait bien sensible à cette coquette somme. En tant qu’ancien président de conseil de surveillance du CHRU de Nancy, il a apprécié visiblement la tendance du marché de notre institution.
Au vu de la situation financière du CHRU, le GHT, la mutualisation des moyens, …, la CGT s’interroge sur l’impact et les convoitises sur ce « trésor » accumulé par le CPN !

Arrivée de l’addictologie sur le CPN
Le service addiction du CHU arrive dans les locaux de l’unité 6 très prochainement.
Plus de lits mais un hôpital de jour 7j/7.
Quid du patient en souffrance en dehors de l’ouverture de l’HJ ?
Des conventions auraient été conclues avec les hôpitaux de Lunéville, Pont à Mousson et Toul mais nous n’en saurons rien !
Combien de lits dédiés ? Aucune précision !
Garanties que ces patients arrivent sur le CPN en plus des surnuméraires déjà d’actualité ? Aucune précision.
Salle médusée, représentants des usagers inquiets, réactions pour défendre la prise en charge ? Aucune.
Quelle belle politique de soins pour l’addictologie !