CME du 3 septembre 2019 Le compte rendu de la CGT du CPN

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Quelle différence d’ambiance entre cette CME et celle de juillet dernier !
 
Pourtant le sujet est le même : le projet des structures de prise en charge sanitaire des personnes placées sous main de justice.
La séance de juillet s’était avérée très vive et houleuse entre 2 chefs. Elle avait obligé le Directoire à se réunir pour mettre en place des mesures provisoires afin d’apaiser les tensions. (Placement du DSAVS, du CRIAVS, de la détention de Toul dans le Pôle du G02-G06 et l’USP Maxéville reste dans le Pôle du PGN.)
L’avis de la CME portait sur la prolongation de ces mesures provisoires.
 
Que doit on en retenir ? « Qu’il faut laisser le temps au temps… ! », que ces mesures provisoires ont permis aux équipes de préparer l’avenir sereinement et que l’été s’est déroulé sans accroc.
Cela va également permettre de ne pas figer le projet et laissera la possibilité de le modifier, il ne sera pas imposé… !
L’ambiance est feutrée, sûrement en raison de l’absence du chef du PGN mais heureusement le représentant CGT était là pour animer les débats. Il a rappelé que tout n’est pas si rose car il y a de nombreux départs médicaux et paramédicaux.
Réponse : ces départs sont liés à des projets professionnels, et non imposés !  Pour le médecin en souffrance, le CPN lui permet d’aller se refaire une santé en dépannant à Briey !
Pour les autres départs, on verra plus tard mais la responsable médicale de l’USP déclarera qu’elle n’est pas sûre de poursuivre et que cela dépendra du projet.
Pour ce qui est du calendrier qu’avait présenté le Dr Horrach en juillet, il est maintenu. Celui-ci expliquera bien ses attentes en termes de quantité et de qualité de personnels.
 
Avis de la CME : vote pour à la majorité (moins 2 abstentions…)
 
Puis, c’est le réveil du représentant médical de l’Agence Régionale de Santé qui aura jusque là passé son temps les yeux rivés sur sa tablette et qui s’interroge sur l’absence de structures entre la psychiatrie et le médico social pour les sortants de prison déficitaires. Il a eu 3 cas durant l’été et souhaiterait des groupes de travail avec le CPN.
 
La CGT lui fait part de son étonnement que cela n’est pas été pris en compte dans le diagnostic du Projet Territorial de Santé Mentale qui vient d’être rendu et dont c’était pourtant la mission !!!
De plus, la CGT lui précise que le médico-social n’a plus les moyens de travailler (un travailleur social pour 40 résidents de nuit !!!! Cela entraîne même régulièrement une intervention de la police pour remettre de l’ordre et ensuite, renvoi vers la psychiatrie ! Une fois que la personne a une étiquette « psy », la CGT lui rappelle que le médico-social refuse de s’en occuper de nouveau.
Le représentant CGT ironise sur le fait que l’ARS enlève les moyens au sanitaire et au médico social mais ensuite leur demande de se réunir pour monter un projet qui sera peu être financé ! On marche sur la tête !!!
 
Plusieurs médecins renverront gentiment le représentant de l’ARS dans les cordes de la réalité de terrain mais notre Directeur, quant à lui, s’est déclaré ouvert au projet !?