Clinique privée de psychiatrie en Moselle Et de 2

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A l’origine, toujours la même démarche : une analyse des forces et des faiblesses sur le territoire.
Pour ce faire, une mission avait été confiée à Monsieur le Professeur SCHWAN et au Dr Isabelle CAILLIER (ancienne DRH du CPN) pour étudier l’offre de psychiatrie mosellane et formuler des propositions à l’ARS.
Leur rapport présenté le 27 mai 2015 à la Commission des Sages (sic) constatait entre autres que les prises en charge sur le territoire mosellan nécessitaient la mise en place d’actions telles que :

  •  la délocalisation de certaines activités du CHS de Jury-les-Metz vers le CHR de Metz-Thionville sur le site de Mercy,
  •  l’ouverture d’une structure de 15 lits pour les adolescents,
  •  la création de 120 lits (privés ou publics) sur le bassin de population de Thionville avec comme corolaire la diminution des lits et des moyens alloués au CHS de Jury-les-Metz,
  •  le développement de la réhabilitation, …

Rien de neuf sous le soleil, certains professionnels avertis reconnaitront les mêmes idées qui ont présidé à la décision d’implanter une structure privée de psychiatrie sur le Toulois !

L’appel d’offres lancé par l’ARS prévoit notamment :

  •  une structure d’au moins 15 lits pour les hospitalisations sous contrainte,
  •  une unité de 12 lits pour les 12-16 ans et une unité de 20 lits pour les 16-25 ans,
  •  des places d’hospitalisation de jour adultes
  •  le renforcement des liens avec l’éducation nationale et des prises en charge à domicile
  •  des lits dédiés au territoire concerné mais avec cependant une dimension régionale pour s’adapter aux besoins

La CGT du CPN fustige une nouvelle fois l’attitude de l’Agence Régionale de Santé, bras armé du gouvernement, qui poursuit son travail de sape du service public hospitalier lorrain.
Depuis des années, tout est mis en œuvre pour affaiblir l’Hôpital Public et livrer des pans entiers au secteur privé.
Les conséquences et les sacrifices vont être énormes en matière d’emplois dans nos hôpitaux publics qui vont subir des plans sociaux à grande échelle.

L’Etat se désengage et cautionne le mécanisme d’une santé à 2 vitesses.
C’est de cette politique de santé que la CGT ne veut pas ! C’est pourquoi, nous n’avons de cesse de lutter contre la loi Santé de Mme TOURAINE qui n’apporte pas les bonnes réponses aux besoins de la population et reste bien éloignée des attentes des professionnels.
Les moyens doivent être donnés au secteur public pour travailler dignement et continuer à réaliser des prises en charge de qualité.
Si développement d’activités il doit y avoir, pourquoi ne pas faire confiance aux agents du service public pour mener à bien ce travail ?
C’est tout l’enjeu et c’est sur ce point que la CGT continuera d’agir : la santé n’est pas une marchandise !