CHSCT du 17 février 2015 Le compte rendu de la CGT

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Enquêtes CHSCT sur l’USP : suites  

Pour rappel des faits, une collègue infirmière avait été agressée par un détenu alors qu’elle se trouvait seule avec lui dans une « salle de soins ».
Le secrétaire du CHSCT fait lecture du rapport d’enquête du CHSCT et des préconisations formulées.
La CGT revient pour sa part sur les dysfonctionnements relevés lors de la visite à l’USP du 28 octobre et demande àconnaître les avancées sur ce dossier depuis notre dernier CHSCT du 18 novembre 2014, à savoir :

  • locaux insuffisants pour permettre de réaliser dans de bonnes conditions et en sécurité les entretiens avec les patients détenus,
  • encombrement, stockage inapproprié par le CHU de nombreux matériels réformés ou cassés, fils qui traînent au sol, …
  • dispositifs d’appel agression inadéquats (pas de géolocalisation sur les API, pédales sous les bureaux inatteignables en cas d’agression, …)
  • manque de personnel pénitentiaire pour assurer la sécurité des professionnels (souvent en dessous du minimum de fonctionnement fixé à 2 agents !), propos confirmé par la collègue de FO Pénitentiaire présente lors de ce CHSCT,
  • tensions relationnelles au sein de l’équipe et souffrance des agents,
  • manque de coordination et d’association dans les processus organisationnels avec nos collègues du CHU,
  • danger signalé les matins dans le sas lors de l’afflux des détenus (jusqu’à 40 détenus à l’heure de pointe) venant prendre leur traitement : agressions verbales fréquentes et évènement indésirable grave signalé sur ENNOV le 31/10 par un soignant de l’USP, droit de retrait des agents CHU, ….
La CGT avait demandé à la Direction de mettre en place rapidement :
  • une réunion de coordination avec tous les acteurs (ARS – CHU – CPN – Administration Pénitentiaire)
  • un CHSCT réunissant CHU/CPN afin d’élaborer un plan de prévention commun
Trois mois après l’agression, l’agent victime de l’agression nous confirme que peu de choses ont évolué si ce n’est une remise à niveau du nombre de surveillants pénitentiaires pour qu’ils reviennent à l’effectif initial de 2 au niveau du service.
 
Quant à la Direction, elle avoue que ce dossier est délicat et qu’il est effectivement difficile de travailler en partenariat s’agissant de locaux ne nous appartenant pas (groupe EIFFAGE qui loue à la pénitentiaire !) et relevant de la responsabilité du CHU (on nous explique en guise de justification que la Direction des Soins du CHU n’a toujours pas donné suite aux appels du CPN pour organiser une rencontre … !)
 
Pour la CGT, cette réponse est INACCEPTABLE !
La situation appelle une réaction ferme et rapide de la part de notre Directeur !
Les éléments récemment survenus au CHS du Vinatier, l’augmentation des actes de violence, les difficultés vécues par les agents sur le terrain devraient être érigées comme priorités de travail par nos directions d’établissements.
La CGT rappelle que l’employeur est tenu à une obligation légale de préserver la santé des travailleurs et à ce titre redemande :
  • une rencontre rapide avec le CHSCT du CHU,
  • le désencombrement immédiat des salles de l’USP,
  • l’achat de PTI avec géolocalisation quitte à ce que le CPN en fasse l’avance au CHU,
  • de revoir la problématique du sas en proposant aux agents et à l’administration pénitentiaire un accès plus sécurisé au service
Si aucune avancée notable n’intervient dans les prochaines semaines, la CGT se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de nos collègues et leur garantir des conditions de travail enfin acceptables. 
La violence n’est pas une fatalité et ne doit en aucun cas être banalisée comme un risque du métier ! 


Enquête CHSCT à l’UHSA : suites  

Pour rappel des faits, une collègue médecin enceinte avait été agressée par un détenu qui avait profité de la sortie momentanée du soignant du bureau de consultations.
La CGT avait insisté lors du CHSCT du 18/11 sur certains éléments importants remontés par les soignants rencontrés par la délégation CHSCT le 13/11/2014, à savoir : 
  • Besoin de formation OMEGA en équipe + pour ceux qui le souhaiteraient une immersion en milieu pénitentiaire notamment pour les professionnels qui n’ont pas pu en bénéficier lors de leur entrée à l’UHSA,
  • un API pour la femme de ménage qui est amenée à travailler seule,
  • une meilleure gestion de la crise (traitement médicamenteux) passant entre autres par une écoute plus grande de la part de la communauté médicale quand des observations infirmières signalent un changement de comportement du patient, … .  
Le secrétaire du CHSCT fait lecture du rapport d’enquête du CHSCT et des préconisations formulées.
 
Une délégation des personnels était invitée à l’initiative de la CFDT et a tenté de prendre la parole pour faire part de leurs attentes et des problématiques rencontrées lors de leur travail quotidien.
 
Ce CHSCT, au lieu d’être un lieu serein propice aux échanges et propositions d’amélioration, s’est alors malheureusement transformé en une réunion cacophonique prétexte à dénigrement des uns et des autres : 
  • remarques des personnels et de leurs représentants taxées d’approximations grossières voire d’erreurs et ressenties immédiatement comme remettant en cause les médecins et l’évaluation médicale,
  • remise en cause de l’enquête CHSCT au prétexte qu’un CREX a eu lieu,
  • remise en cause de la spécificité de l’UHSA par la Direction des Soins et l’encadrement (l’UHSA serait maintenant une unité comme une autre n’appelant à aucune expérience spécifique de la part des agents y travaillant, ne nécessitant plus de formation avec une immersion en milieu carcéral comme c’était pourtant le cas dans le projet d’ouverture de la structure, … !?),
  • refus de discuter de la dangerosité de certains patients sous couvert de ne pas vouloir stigmatiser qui que ce soit, … .  
Même s’il apparait que certaines corrections ont été opérées (notamment au niveau des traitements), la CGT déplore que les agents présents aient été aussi peu écoutés et que le CHSCT n’ait eu aucune information sur les mesures mises en place par la Direction suite à l’agression (compte-rendu du CREX, propositions retenues à l’issue des réunions de fonctionnement, protocoles, …)
 
Dans ces circonstances, il appartient clairement au Directeur de repositionner rapidement le rôle du CHSCT dans ses missions légales : 
  • identification des facteurs de risques,
  • propositions d’amélioration des conditions de travail,
  • préconisations des mesures de prévention à prendre, …
La CGT reste à la disposition des agents de l’UHSA et les assure de tout son soutien.

Travaux à la Crèche  

Le CHSCT à été saisi d’un problème d’ergonomie lié à la hauteur des plans de change des bébés et a pu découvrir à cette occasion les travaux réalisés à l’étage de la Crèche …
Concernant le problème d’ergonomie, la Direction nous informe que ce problème a été réglé et que les tables à langer seront « rabotées » fin mars en attendant courant 2016 des travaux sur l’espace RDC.
 
Pour la CGT, il est regrettable que ce projet soit découvert ainsi par les instances qui n’ont à aucun moment été consultées sur ce changement d’organisation du travail ni sur les nouveaux espaces créés. Il aurait été intéressant d’être associé en amont à la construction du projet architectural et du projet de services pour amener notre expertise de membres du CHSCT.
La CGT demande ainsi une sécurisation des fenêtres de l’étage et la mise en place de pompes de solutions hydro-alcooliques (qui semblent bien compliquées à obtenir en pleine épidémie de grippe et de gastroentérite !)

Pour de plus amples développements, la CGT a demandé au CTE du 25/02 une présentation du nouveau projet de service de la Crèche.