PROTOCOLE CATEGORIE B : POURQUOI LA CGT REFUSE DE SIGNER

118

Les grandes lignes du protocole :
 
          perte de la catégorie active (départ en retraite à 55 ans) pour l’ensemble des infirmiers qui opteraient pour un passage en catégorie A ou pour les nouveaux diplômés à compter de 2012
          pour les infirmiers qui resteront en catégorie B, la CGT évalue que la nouvelle grille proposée se traduira pour une carrière de 35 ans par 44 000 € de perte par rapport à la grille actuelle, soit un chantage inadmissible !
          pour les secrétaires médicales et les adjoints des cadres, la nouvelle grille se structurera en 3 grades selon le niveau de diplôme et de qualification en terme d’expertise et d’encadrement (c’est à dire qu’en fonction du poste que vous occupez et de votre diplôme, vous serez amenés à être payés différemment qu’un collègue ayant la même ancienneté et n’ayant pas été affecté sur un poste « valorisant »)
          pour la filière technique, seuls les agents chefs et les techniciens supérieurs seront augmentés (rien pour les agents de maîtrise ou les maîtres ouvriers qui exercent pourtant des missions d’encadrement mais restent en catégorie C)
 
Pour la CGT, le protocole présenté en l’état ne présente que des gains indiciaires minimes mais comporte surtout de graves reculs pour de nombreux salariés en retirant le droit à la retraite anticipée à 55 ans pour les infirmiers mais surtout en niant la notion de pénibilité (inquiétant à l’aube d’une nouvelle réforme des retraites)
 
Ce protocole ne répond pas non plus aux exigences de reconnaissance des qualifications, à des déroulements de carrière attractifs, à de meilleures conditions de travail, ….
Aucun mot sur les trop nombreux faisant fonction à l’hôpital, aucun dispositif de promotion pour les agents en catégorie C : voilà le vrai visage du dialogue social à la sauce BACHELOT.
 
Le protocole introduit également les bases de la rémunération au mérite en instituant la prime de fonction et de résultat (P.F.R.) en 2010 pour la catégorie A (expérimentation) puis dans un second temps, une réflexion sera menée pour rénover le régime indemnitaire de la catégorie B en introduisant la P.F.R.
 
Il met aussi en avant l’évolution des métiers découlant de la loi HPST : en d’autres termes, c’est l’organisation des glissements de tâches dans le cadre de la réingénierie des métiers (des médecins vers les infirmiers, des infirmiers vers les aides-soignantes, …)
 
Concernant l’amélioration des conditions de travail, le Ministère nie tout bonnement les difficultés croissantes rencontrées par les agents en poursuivant les Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de Travail (CLACT) qui sont insuffisants et inefficaces (ex : au CPN, les derniers CLACT ont financé l’achat de lits et de supports vélos et ont eu de très faibles répercussions sur les conditions de travail)
 
Pour toutes ces raisons et en lien avec les salariés, la CGT a décidé de ne pas signer ce protocole rétrograde.
Les salariés de l’hôpital public ont des attentes légitimes en terme de reconnaissance, de salaires décents, de besoins en effectifs supplémentaires, d’améliorations concrètes de leurs conditions de travail, ….
 
C’est à ces conditions que la CGT conçoit le dialogue social et engagera toutes les actions nécessaires afin que les revendications des agents soient enfin entendues.
 
Si vous souhaitez plus d’information sur le projet de protocole, la CGT du CPN tient à votre disposition une plaquette commentée sur les nouvelles grilles proposées.