Principe actif de la cellule en psychiatrie Sacralisation de la molécule

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Notre clinicien made in DSM prescrit des psychotropes et participe aux enseignements que les laboratoires dispensent. Mais gardons nous bien de parler de conflits d'intérêts tout est notifié dans « la base de données publiques Transparence-Santé ».
A parcourir sur :

www.transparence.sante.gouv.fr/flow/main;jsessionid=6F87470A11BB165BB1C2B3F0D4F8B648?execution=e1s1

C'est un grand honneur, pour la vielle dame de Maréville, Anne Férié, d'avoir en son sein un leader dont l’empathie managériale rencontre la résilience de ses équipes médicales et paramédicales. Un « patron » d'avant garde, qui déclamait lors de son intronisation, qu'il n'y aurait plus de chambres d'isolement dans son
service ! Mais cette affirmation s'est brisée.
A vouloir dénier la souffrance de l'âme et contraindre la guérison à coup de psychotropes sans relation humaine, l'institution produit de la violence.
Violence à l'encontre des patients, du personnel paramédical et du médecin de service qui osent déranger la réflexion du grand sphinx.
Fermeture d'unité d'entrées en soins libre et création de structures fermées pour malades difficiles avec chambres d'isolements, migration des malades du centre ville vers la périphérie en zone commerciale, voilà le programme !
Cécité d'une communauté qui a subit un trauma post néolibéral avec libéralisation de molécules pharmaceutiques dont les conséquences en eu un effet mnésique sur la psychiatrie française ?
Accident cérébral causé par cette modernité en quête de concurrence, de rentabilité dont les tenants veulent bannir de notre mémoire collective l'action libératrice et désaliénante de la folie par la mise en oeuvre de la psychiatrie de secteur ?
Devant ces symptômes, une préconisation s'impose : mettre en place des séances « de pleine conscience ou mindfullness » afin de bénéficier des effets anti-stress de cette pratique de relaxation.
Ou bien chercher la voie dans ces trois comités : Comité d’Éthique, Comité des Triques, ou Comité d’Esthétique ?
Et si la bonne réponse reposait tout simplement sur notre capacité à refuser l'enfermement de notre libre-arbitre, à redécouvrir une psychiatrie à visage humain, rentrer en résilience pour avoir cette capacité à rebondir face à l'adversité !
Créer de la résistance, ensemble pour être plus forts, pour défendre nos valeurs, pour soigner dans la dignité !


Une bonne partie de ce texte est inspirée librement d'un article paru dans le monde diplomatique de mars 2018 écrit par Gérard Pommier, psychiatre, psychanalyste, professeur émérite, directeur de recherche à Paris VII.
Cet article est le fruit du travail d’un infirmier de secteur psychiatrique à la retraite.

Effectivement, il y a urgence à résister à ces évolutions. La CGT voit de plus en plus de soignants en souffrance éthique, dans des conflits de valeurs, … Ne restez pas seuls, rejoignez-nous dans la lutte !