Nouveau projet de loi Santé Perspectives pour le CPN

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Dans un gouvernement socialiste érigeant l’austérité comme la ligne directrice de sa politique, personne ne sera étonné de lire dans le projet de loi Santé (débattu cet automne à l’Assemblée Nationale) que par exemple :

  • Un service territorial de santé au public est mis en avant avec comme objectif de mieux articuler le parcours de soins en associant acteurs publics et privés (on s’éloigne donc de la notion du service public de santé !),
  • Les groupements territoriaux de santé (c’est-à-dire la fusion d’hôpitaux) seront rendus obligatoires,
  • Certains services devront être mutualisés entre les différents hôpitaux du groupement (notamment achats et logistique) pour faire des économies,
  • Renforcement du pouvoir des Agences Régionales de Santé et des chefs de pôle, …
 
Lors des débats, la CGT n’a cessé de demander à ce que soit évoqués également les points concernant la pénibilité et les conditions de travail des personnels, les contraintes financières pesant sur les établissements, ….
Le Ministère s’est contenté tout bonnement de prolonger la loi BACHELOT !
 
A la lecture de ce projet de loi, la CGT ne peut que faire le lien avec les orientations déjà mises en œuvre par la Direction du CPN :
  • Direction commune avec Ravenel et St Nicolas de Port,
  • Mise en commun de certains services ou prestations avec St Nicolas, (environnement, informatique, bionettoyage,   …),
  • Projet de fusion (Cuisine, Blanchisserie, …),
  • Recrutement en cours d’un ingénieur logisticien pour travailler sur un projet logistique,
  • Fermeture de certains services et réduction des lits,
  • Participation au cahier des charges pour l’installation d’une clinique privée, …
 
Pour notre organisation syndicale, il n’est pas question de laisser se mettre en place une nouvelle réforme libérale qui poursuit la casse de l’Hôpital Public !
Le service public de santé et d’action sociale est étranglé, de plus en plus mis en difficulté pour répondre aux besoins de la population.
Les personnels sont au bord de l’épuisement : le système de santé ne survit que grâce à leur conviction professionnelle et leur attachement aux personnes prises en charge.
 
Le gouvernement saurait trouver de l’argent pour le patronat mais les caisses seraient vides pour les hôpitaux !?
 
Continuer à baser la politique de santé sur la réduction des dépenses publiques en fusionnant des établissements, en supprimant des postes et en ajustant les effectifs des services au strict minimum (à l’image de cet été) ne peut qu’échouer !
 
Pour la CGT, la mise en place en l’état d’une telle réforme est INACCEPTABLE !