Mise en chambre d’isolement Pratiques à réinterroger

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Pour rappel, la CGT s’était longuement battue il y a quelques années contre la banalisation des contentions qui se faisaient sans prescription médicale … et avait réussi à arracher la rédaction d’un protocole !

La CGT du CPN a tenté a plusieurs reprises et depuis plus d’un an d’obtenir un rendez vous avec le Professeur SCHWAN ; chef du PGN pour aborder ce sujet. En effet, lors de l’élaboration des projets de soins du NBH, ce dernier semblait avoir un avis allant dans le sens de l’UNAFAM et des idées précises pour remédier à la mise en chambre d’isolement des patients présentant un état d’agitation.
D’après les éléments recueillis auprès des professionnels dans les services, l’utilisation des chambres d’isolement reste malheureusement quotidienne, le nombre d’entre elles étant même parfois insuffisante nécessitant le placement en isolement dans des chambres banalisées.  


Quel constat pouvons-nous en tirer ?
En réponse à l’inquiétude que soulève ce mode prise en charge contraignant parfois à la limite de la déontologie, la Direction se devait de réagir.
Le groupe violence a été réactivé mais s’est malheureusement axé prioritairement autour de mesures que l’on peut qualifier de sécuritaires : boucliers anti-agression, mise en observation en chambre tiède 24 à 72 h de tout patient hospitalisé sous contrainte, ….
De nouvelles entraves viennent d’être récemment achetées par l’établissement … .

L’UNAFAM  peut avoir raison d’être inquiète sur l’évolution de la prise en charge en psychiatrie au CPN.
La CGT propose une réelle concertation avec l’ensemble des catégories professionnelles des services avec bien entendu la présence indispensables de ceux qui en donnent les orientations.
Au niveau national, la communauté médicale s’est pourtant alarmée de certaines pratiques (www.collectifpsychiatrie.fr  ) mais curieusement au CPN, on ne l’entend pas … !
Pour la CGT enfin, seules la formation des équipes (au delà d’OMEGA), une présence médicale et paramédicale suffisante auprès des patients, pourront faire baisser la tension dans les services de soins (tension trop souvent responsable de l’agitation pouvant mener certains patients à la violence)