Manque d’effectif et souffrance au travail La Direction en pleine crise d’autoritarisme et de déni

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Une façon bien alambiquée et irrespectueuse de dire que les représentants des personnels, peu au fait des problèmes des services, n’auraient aucune légitimité à exprimer la souffrance et le désarroi de leurs collègues !?
En effet, rendez-vous compte que la Direction fait ce qu’elle peut confrontée à une explosion de l’absentéisme qu’elle ne s’explique pas !
 
Le constat est tout simplement édifiant :  

  • Aucune remise en cause de l’organisation du travail ni de la politique actuelle !
  • Aucun travail sur soi pour reconnaître que les plus beaux projets (NBH, Bonvol, U.P.P.A) ne pourront aboutir qu’à condition de savoir mobiliser les ressources de professionnels qui n’aspirent qu’à bien travailler, en nombre et en sécurité !
  • Aucune réaction quand les représentants des personnels alertent sur les équipes en grande souffrance, sur la fatigue et la démobilisation des agents provoquées par la perte de sens de leur travail ! 
     
Ci-dessous quelques extraits des débats au CTE du 16 septembre et au CHSCT du 23 septembre 2014 :
 
BONVOL :
Ouverture au 1er octobre 2014 d’une structure de Réhabilitation pour 22 patients suite au regroupement d’Envol et Bonfils, avec un effectif tellement « confortable » de 11 infirmiers et 10 A.S.
Restent donc 24 personnes à reclasser (avec les maladies) du fait de la fermeture de 22 lits dans notre hôpital !
Ce qui nous est confirmé, c’est que les départs en retraite ne seront plus remplacés !
La réduction des lits d’hospitalisation au long cours devra se poursuivre en renforçant nos liens avec les structures médico-sociales, les EPHAD, … alors que les budgets des collectivités territoriales sont déjà exsangues !
 
Standard / Bureau des Admissions/ CMP :
Après avoir chronométré le temps passé pour faire une entrée afin de justifier le transfert du travail du BPEAS vers le Standard, il nous est présenté une nouvelle organisation du temps de travail des standardistes.
Un agent du Standard se trouvant en surnombre (pas assez de chaises dans les nouveaux locaux !) se verra affecté au bureau des admissions pour faire de l’archivage.
Nous avons hâte de pouvoir connaître les plans de la Direction pour absorber le travail supplémentaire liée à la mise en place de la facturation des consultations externes dans les CMP qui est annoncée au 1er janvier 2015 … (rendez-vous fixé aux instances de fin d’année)
 
Problèmes d’effectifs de l’été :
La Direction est allée bien au-delà des mensualités de remplacement prévues.
L’absentéisme est en hausse dans tous les établissements et il n’est pas question de faire plus compte tenu des baisses de budgets imposées par l’A.R.S.
De plus, la Direction décomplexée, à l’image du MEDEF et de la FHF, nous explique que l’absentéisme est un puits sans fond, qu’il faudrait peut-être s’interroger sur des causes plus personnelles des arrêts-maladie et que de toute façon, ce n’est pas elle qui est rédige les certificats médicaux !!!
 
Problèmes au NBH :
La Direction a ses propres chiffres : rien d’anormal, compte tenu des aléas dans les prises en charge à ce que depuis l’ouverture, il y ait eu 33 jours où la capacité en lits a été dépassée (chiffre à notre avis bien inférieur aux réalités de terrain quand on sait qu’il est fréquent d’avoir jusqu’à 6 isolements de nuit à l’Unité B, qu’entre début juin et fin août, il y a eu plus d’une trentaine de changements d’affectation imposées aux agents pour aller dépanner ailleurs, …)
 
Projets ARS et Ministère de la Santé :
Pas d’inquiétude du Directeur sur les annonces de groupements hospitaliers de territoire, sur la destruction du service public dont une partie va être confiée à des opérateurs privés ou sur la mutualisation des fonctions supports (administratifs et logistiques) entre établissements
La Direction nous livre quand même l’information qu’il faudra mieux s’organiser régionalement avec Lorquin, Jury et Briey, … (sous quelle forme ?)
En outre, le recrutement d’un ingénieur logisticien est en cours pour mieux optimiser nos dépenses et adapter au plus juste nos prestations aux services !
 
Bilan du fonctionnement de l’UPPA (ex-Archambault) :
Aucun élément de la part de la Direction qui ne veut même pas entendre que le projet de réorganisation a été sous-dimensionné et qu’il ne tient absolument pas compte de la lourdeur de certaines prises en charge de patients âgés.
Les effectifs sont trop souvent à 3 et ne parlons même pas du poste de journée qui n’a jamais existé que sur le papier !
  
Effectivement, pas de quoi s’alarmer en rabâchant toujours la même chose !
 
Pourtant, dans quel autre lieu que les instances pourrait-il y avoir un débat sur l’organisation du travail et sur nos conditions d’exercice, une remontée de vos attentes ?
Les représentants des personnels ont des arguments et des contre-propositions à formuler.
Mais, campant sur ses positions, la Direction préfère refuser que les syndicats réécrivent des projets de service ou de soins.
Une belle idée du management participatif et du dialogue social !

 
Chers collègues, voilà comment la Direction considère vos revendications exprimées légitimement par vos représentants élus !
Comment alors dans ce contexte, croire un seul instant aux engagements pris par la Direction de travailler sur l’amélioration de la qualité de vie au travail, sur la prévention des risques psychosociaux, …, dans le cadre du prochain projet social ?
 
La CGT prend donc ses responsabilités et refuse de participer à cette mascarade de discussions stériles tant que le constat de dégradation de nos conditions de travail ne sera pas pleinement partagé entre Direction et syndicats.
Il n’est pas question que la parole des agents et de leurs représentants soient ainsi confisquée !
 
Notre établissement, pourtant fer de lance de nombreux projets et bien ancré depuis des décennies dans le paysage de la psychiatrie lorraine, est en train d’aller droit dans le mur !
Le rôle de la CGT ne sera jamais de faire l’autruche ni de se mettre au garde-à-vous pour servir une vision libérale du soin menée par une Direction « inflexible » (qui serait également omnisciente et infaillible ?)
La fatalité n’a pas non plus sa place, un changement de politique est encore possible !
 
Pour marquer votre soutien et afficher notre détermination pour exiger un réel changement, la CGT vous invite d’ores et déjà à faire entendre votre voix en participant à 2 journées d’actions importantes : 
  • Le 30 septembre 2014, journée nationale d’action des établissements de santé en lutte
  • Le 16 octobre 2014 pour la défense de la Sécurité Sociale
Des préavis de grève ont été déposés pour permettre aux agents de se libérer sur ces 2 dates.
 
La politique de réductions des dépenses publiques et le projet de loi de notre Ministre de la Santé appellent plus que jamais à une réaction forte des usagers et des personnels. 
 
Refusons en bloc : 
  • Le gel de nos salaires et de nos avancements,
  • La diminution des crédits alloués à notre hôpital,
  • La dégradation de nos conditions de travail,
  • Les rappels à domicile, changements de plannings de dernière minute et les dépannages inter-unités,
  • Les réorganisations de service au pas de charge,
  • Les projets institutionnels menés sans la participation ni l’écoute respectueuse des agents,
  • La toute-puissance des Agences Régionales de Santé qui accélèrent la casse du service public de psychiatrie,
  • L’aveuglement de la Direction qui accompagne l’A.R.S. sans broncher,
  • Les fusions et regroupements d’hôpitaux déjà amorcés (CPN – St Nicolas de Port – Ravenel, …) et confortés dans la prochaine loi TOURAINE,
  • La mutualisation entre hôpitaux des fonctions supports (administratifs et logistiques) qui entraînera inévitablement une augmentation de la charge de travail et des suppressions de postes,
  • L’implantation d’une clinique privée de psychiatrie alors que des moyens supplémentaires permettraient au secteur public d’assumer toutes les prises en charge de la population,…
 
Vous en avez assez de voir votre travail devenir de plus en plus illisible et éloigné des préoccupations des patients ?
Vous en avez marre de ne pas être entendus, d’être utilisés comme des pions que l’on déplace d’un service à l’autre sans que l’on tienne compte de votre savoir-faire et de votre expérience ?
Vous êtes confrontés à des dilemmes dans vos pratiques professionnelles ?
Vous souhaitez remettre l’humain au cœur de nos préoccupations ?
Vous vous demandez comment inverser la tendance et reprendre la main ?

La CGT vous invite à un café-débat sur le thème
« Notre travail, notre hôpital,
comment les voulons-nous ? »
le mardi 30 septembre 2014 de 13 h 30 à 16 h 30
au local syndical CGT – Pavillon Raynier