EVALUATION DU TRAVAIL OU FORMATAGE DU TRAVAILLEUR ?

153

En effet, comment un agent public pourrait-il se positionner entre sa volonté d’assurer une prise en charge de qualité et l’organisation du travail mise en place selon les directives gouvernementales qui met entre parenthèse satisfaction de l’usager et qualité au profit d’une recherche de rentabilité ?
 
De nombreux agents témoignent chaque année des relations tendues avec leur hiérarchie au cours de ces entretiens qui s’orientent exclusivement vers un contrôle a posteriori du travail décortiqué sous l’angle d’indicateurs, de procédures ou autres protocoles bien éloignés des problématiques rencontrées quotidiennement dans nos professions.
Quand l’évalué tente de discuter de son vécu, de faire des propositions d’améliorations, il se heurte à un mur car ce que l’on recherche c’est un salarié exécutant des actes techniques dans un cadre prédéfini pas un salarié doué d’une capacité d’analyse et de réflexion.
D’où certaines tensions encore accentuées au moment de la notation et qui se traduisent parfois par des recours devant les CAPL.
 
Il convient ici de recommander aux salariés d’émettre des réserves au moment de la signature du P.V. d’entretien sur le logiciel GPMC (SYFADIS) et de ne pas hésiter à contacter leurs représentants syndicaux qui se chargeront de rappeler la jurisprudence constante des tribunaux : l’évaluation ne doit en aucun cas porter sur des jugements de valeur subjectifs émis à l’encontre de la personne évaluée.
 
Pour une réflexion plus approfondie sur le sujet, la CGT a mis en circulation dans les services un 4 pages dédié à l’évaluation au travail : n’hésitez pas à nous contacter si vous voulez obtenir un exemplaire supplémentaire.