CTDS du GHT du 8 octobre 2020 La déclaration liminaire de la CGT

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Nos collègues sont épuisés, nous apprenons de nombreuses démissions de professionnels titulaires de la fonction publique, nous sommes inondés d’appels d’agents en souffrance qui ne souhaitent plus continuer ainsi, demandant même parfois des ruptures conventionnelles, … !
La perte de sens et la démotivation gagnent chaque jour un peu plus de terrain dans les rangs de collègues jusqu’alors investis et convaincus de la noblesse de leur métier.
 
Et ce n’est pas le Ségur de la Santé qui va arranger les choses.
Pour preuve, la colère des professionnels du social et du médico-social de la FPH qui se trouvent honteusement écartés de l’augmentation de 183 € !
A cet égard, nous demandons aux chefs d’établissement présents ce jour de dénoncer cette inégalité de traitement et de la faire remonter sans délai à l’ARS et au Ministère
 
Certains directeurs d’hôpitaux, pendant le confinement, ont signé de bien belles tribunes dans la presse appelant au « monde d’après » Ils se reconnaîtront … !
La CGT les prend donc au mot et demande à ce que cela s’applique concrètement au niveau de notre GHT par : 

  • l’arrêt de tout plan de suppression de postes et de fermeture de lits (à commencer par celui prévu par le Copermo relatif au CHRU de NANCY qui impactait 1 000 postes et 174 lits),

  • une sanctuarisation de la psychiatrie publique au sein du GHT pour lui permettre de conserver toute sa place et spécificité,

  • un management désormais plus soucieux de la qualité de vie au travail et de la prévention des RPS,

  • une politique urgente d’attractivité et de fidélisation des professionnels,

  • des embauches en nombre suffisant (il manque 100 000 postes en France à l’hôpital public)

Plus spécifiquement, la CGT attend également un appui des directeurs concernant l’OPA hostile menée par le groupe CLINEA qui va s’implanter tout prochainement sur Toul et a en outre décidé de mettre en œuvre un projet d’Hôpital de Jour de 30 places sur Essey-les-Nancy.
Cette démarche va considérablement fragiliser le CPN, nous condamnons cette dérive et ce rapprochement dangereux public/privé que d’aucuns tentent de nous faire passer sous le terme pompeux de « complémentarité de l’offre de soins »
 
Le monde d’après est en marche et sera ce que nous voulons (ou pas) créer ensemble.
Or, ce que nous voyons en ce moment sur le terrain, c’est que le monde d’avant a une fâcheuse tendance à perdurer !
La CGT en appelle donc à un sursaut salutaire et à un réel changement de cap.
 
Si nous sommes présents ce jour à votre invitation, nous serons particulièrement vigilants à être bien compris et entendus.
A commencer par le sens de dialogue social qui ne doit pas être un faire-valoir pour vous permettre de justifier dans vos indicateurs que les représentants des personnels non-médicaux ont été réglementairement informés et pour ainsi faire passer tranquillement vos projets.
En effet, il y a de quoi s’interroger quand on reçoit un ordre du jour sans aucun document préparatoire et qu’au point 2, vous souhaitez nous informer d’un sujet aussi important que celui des démarches d’accompagnement social et de mobilité des agents à l’échelle du territoire !?
L’absence de document en amont des CTDS était effectivement une pratique du monde d’avant que nous avions en son temps tous condamnée.
 
A bon entendeur …
 
Merci d’annexer cette déclaration au compte-rendu de cette séance.
 
Pour le collectif des syndicats CGT du GHT Sud Lorraine,
 
Emmanuel FLACHAT
Membre du bureau de la CGT du CPN
Secrétaire Général USD CGT Santé Action Sociale 54