Conseil de surveillance du 25 juin 2020 Le compte rendu de la CGT

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Madame Silvestri, Présidente du conseil de surveillance du CPN présente Madame Deschamps, nouvelle directrice générale du CPN.
Elle Introduit la séance et remercie la Direction, notamment la direction par intérim, d’avoir si bien géré la crise sanitaire.
La CGT, seule organisation syndicale présente en ce jour de publication des conclusions du SEGUR de la santé, rappelle d’emblée le dévouement de tous les soignants de tous les agents de cet hôpital.

Le rapport financier :

La Direction annonce un excédent budgétaire historique de plus de 3 millions et demi d’euros. Il sera suivi par les propositions d’affectation des résultats puis le bilan social.
Les propositions d’affectations des résultats ne se dirigent pas du tout vers l’offre de soins ni le personnel. Comme d’habitude la Direction garde ses noisettes, les met de coté en évoquant un risque un débasage ultérieur.
Pourtant, pour un hôpital excédentaire qui d’une part n’arrive pas à recruter et d’autre part constate une fuite des agents, la question de l’attractivité se pose.
Pour la CGT, le constat est clair :
La mise en œuvre de la politique du tout ambulatoire, les fermetures de lits avec les pressions mises sur les soignants, sur les assistants sociaux pour réduire les DMS, éviter les hospit n’ont fait qu’accroitre chez les personnels le sentiment d’avoir perdu tout sens du soin.
Ce point de vue (partagé d’ailleurs par Madame La Directrice de par sa signature dans une tribune du 25 mai pour la défense du service public et pour le retour du soin humain auprès de l’humain) semble unanimement reconnu après cette période de crise sanitaire.
Mollement, une partie de la Direction justifie que les difficultés pour recruter sont dues en partie à la concurrence du privé. Cette stratégie est grossière mais peut se révéler efficace. Soutenir l’hôpital public, se lamenter de la concurrence du privé peut fonctionner. Chacun pourra juger de ceux qui sont responsables de la destruction de l’offre de soin public pour encourager l’installation de la concurrence privée.
Pour rappel, les décisions iniques de privatiser la crèche du CPN au profit de LPCR, ont bien été prises par la Direction contre les avis des usagers et du personnel. A ce sujet, l’hypothétique économie budgétaire vantée par l’ex-directeur est bien faible au vu de la trésorerie confortable de l’établissement.
La CGT rappelle que ces externalisations détruisent insidieusement l’hôpital public, et propose de ré internaliser la crèche. Sur d’autres dossiers également, la CGT propose par exemple de réintégrer les ASH pour un vrai travail dans le domaine de l’hygiène hospitalière.
Plus largement, elle propose évidemment aussi la réouverture des lits pour des soins au plus prés du patient, avec tout le personnel indispensable pour prendre en charge nos malades.

La question du numérique avec la proposition d’étendre les consultations psy par vidéo consultation est évoquée :

La CGT du CPN alerte sur ces nouvelles méthodes de soins défendues par les Directeurs d’établissements et certains médecins puisque cela va à l’encontre du soi-disant grand sursaut de conscience humaniste du gouvernement en matière de santé.
Utiliser le numérique pour des soins est entendable pendant une période de crise pour palier aux contraintes sanitaires, mai en dehors, cela va accentuer la fermeture des lits et accélérer davantage la désertification des territoires en termes de capacité d’hospitalisation, principalement en dehors des grandes villes.

Présentation du bilan de la CDU :

Comme l’année passée, les usagers expriment un contentement au niveau de leur prise en charge.
La CGT réaffirme que ce bon résultat est le fruit du travail des agents qui prouvent encore que le soin humain passe au-delà des considérations mercantiles qu’on leur impose à force de management agressif et de procédés d’infantilisation et de culpabilisation .
La CGT du CPN fait le parallèle avec ce constat partagé par tous sur l’implication héroïque des agents des hôpitaux face au COVID 19 qui dans des conditions de travail indignes et honteuses ont réussi à limiter les morts.
A ce titre, il de notoriété publique que pendant cette crise, les Agences Régionales de Santé ont brillé par leur absence et que c’est bien « l’ouvrier de la santé » qui a su gérer avec peu de moyens mais avec une exemplarité professionnelle extraordinaire cette période traumatisante.
Cela a montré aux français ce qu’est la réalité de notre Santé. Elle est attaquée depuis 30 ans par le libéralisme financier qui vole l’argent du contribuable pour le distribuer aux actionnaires du privé. Cela est possible de par les réformes et les lois successives sur la libéralisation des marchés avec l’aide des ARS.
Depuis la fin de cet épisode de crise sanitaire, ces ARS reviennent comme une fleur pour continuer leur travail de sape du service public et de la Sécu.
A ces propos, les deux représentants de l’ARS Grand Est présents à ce conseil n’ont pas répondu, mais dissimulent à peine leur mépris et leur toute puissance.

Bilan du département de la promotion de la santé mentale et prévention :

Le rapport présenté par la responsable est limpide, constructif, et ne manquera pas de détails et d’information. Le travail réalisé est remarquable et salué.

Nomination d’un commissaire aux comptes :

Le conseil de surveillance apprend ce jour que d’ores et déjà, c’est le cabinet KPMG bien connu du CPN qui a été retenu.
A la fin de la séance, Madame Silvestri, Présidente du conseil de surveillance mentionne clairement et avec engagement que la CGT du CPN s’est montrée en tous points active et efficace dans la gestion de la crise sanitaire et félicite son engagement.
La CGT du CPN tient donc à remercier Madame Silvestri pour son soutien sans équivoque.