CME du 5 octobre 2017 Le compte rendu de la CGT du CPN

158

Concernant la mise en chambre d’isolement :
Les obligations et recommandations en termes de mises en chambre d’isolement et également de contention font l’objet des débats nourris qui font remonter quelques dysfonctionnements
Il n’est en effet jamais trop tard pour agir : depuis des années, aucun protocole ne semble avoir été respecté concernant la surveillance et prescription médicale.
Les internes assurent le travail mais se retrouvent bien souvent en difficulté pour faire valider certaines mises en chambre d’isolement, certaines prolongations, ou levées. par un PH comme le demande la réglementation. Il y aurait quelques confusions au standard pour joindre le professionnel responsable, le flou engendré provoque certains manquements.
Face à ce constat, la présidente de la CME demande à réaliser une EPP sur les chambres d’isolement, glisse avec habilité le fait que certaines équipes infirmières ont tendance à « enfermer » un peu trop rapidement des patients. Aucun débat de fond pour expliquer les raisons de l’augmentation de la violence, des agitations des patients, de la tension permanente sur les équipes et sur la disponibilité des lits
Pourtant le problème est bien là : l’offre de soins étant de plus en plus dégradée du fait des choix stratégiques et budgétaires de la Direction, elle entraine irrémédiablement des tensions importantes susceptibles d’engendrer de l’agressivité.
L’assemblée ne semble pas très inquiète sur ce point, se rassurant sur le fait que certains cas ne faisaient l’objet que de simples recommandations, recommandations qui peuvent néanmoins argumenter un réquisitoire devant un tribunal … « dixit Mme Creusat »

Point d’information sur l’enquête de l’ARS sur l’unité A et E
L’assemblée se questionne sur le choix délibéré de l’ARS de venir enquêter sur ces unités précises et sur le fait que l’agence ne soit pas passée par la Direction et intervienne directement sur les unités pour poser ses questions.
Y aurait-il eu nécessité de préparer l’équipe ? Choisir ses intervenants ? Avoir la prudence de proposer des interlocuteurs managés au préalable ?

Cariatides
L’équipe responsable de la mise en œuvre de ce nouveau logiciel quelque peu entamée moralement nous explique que le programme ne sera pas utilisable comme prévu pour le moment.
Ils ne peuvent pas prévoir de la date pour son démarrage effectif.
Mme Meunier en outre explique que cela engendre un risque financier, car le CPN a touché 486 000 euros et 436 000 euros pour Ravenel afin de devenir un hôpital numérique.
Il existe un risque réel que cet argent soit récupéré au cas où le logiciel ne soit pas opérationnel en temps et en heure. Une réussite !

BLANCHISSERIE :
Changement de prestataire blanchisserie : avec le GHT N°7, le prestataire pressenti est le CHU de Nancy.
L’OHS de Flavigny offrait un service peu coûteux du fait d’employer le personnel via l’ESAT sur place.
Aucune étude de marché n’a été réalisée, il ne devrait pas y avoir de conséquences sur le budget.
L’étude ne prend pas en compte le personnel en place (6 agents)
Se pose alors le cas des autres structures : le Dr Dagneau précise que ces postes permettaient de pouvoir proposer un travail pour des personnes en position de mutations et d’aménagement de poste pour raisons médicales. A terme, nous sentons venir des économies sur la base une fois de plus du personnel.

EPRD :
La directrice financière explique en toute transparence que l’ARS reprend arbitrairement à l’hôpital 1 323 800 euros cette année prétextant qu’il est surdoté en DAF.
Le plan d’austérité ne s’arrête pas la : l’ARS prévoit de débaser l’hôpital à hauteur de 1% par an pendant 10 ans, soit une perte sèche de 10 millions d’euros environ par rapport à aujourd’hui, ce qui entrainera sans nul doute la création forcée d’un déficit, permettant après de justifier un plan de retour à l’équilibre.
L’ARS justifie son calcul de façon très simple :
Elle cote l’activité des hôpitaux selon leur activité :
*L’hospitalisation est cotée avec un coefficient de 1
*L’ambulatoire est coté avec un coefficient de 0,2
Depuis plusieurs années, malgré les mises en garde de la CGT, la Direction de l’hôpital ainsi d’ailleurs que la CME sont allés dans le sens de la bascule de l’hospit sur l’ambu, pour se montrer bon élève de l’ARS.
Le résultat ne paye pas, la preuve !
C’est une telle déception que certains membres de la CME expriment clairement leurs regrets d’avoir participé au processus de fermeture de l’intra pour soi-disant favoriser l’extra.
TROP TARD malheureusement !!!
L’ARS peut se féliciter de sa manœuvre douteuse, même si le travail lui a été simplifié par l’attitude hautement complaisante de la Direction du CPN et de ses médecins chefs de pôle. C’est le hold-up parfait.
Face à ce constat qui ne présage rien de bon pour nos patients dans l’avenir, la CME ne semble pas plus émue pour autant et aucune décision n’est prise pour enrayer le processus. Aucun mot pour préserver l’unité E ni le CMP de Médreville par exemple Seul le chef de Pole du G06 exprime clairement le souhait de ne plus fermer des lits sur ce pôle.
D’autres continuent dans le sens voulu de l’ARS d’asphyxier le service public : Le Dr Halling pense redéployer des soins vers l’associatif et Mme Creusat réfléchit sur des réorganisations de travail pour permettre des économies, plus de flexibilité, pour se soumettre à la rigueur imposée.
On ne leur dira pas merci.
Finalement, tout le monde s’est bien mouché et a bien pensé à jeter le mouchoir à la poubelle en se disant « on verra pour la suite ».