CHSCT du 9 octobre 2015 Le compte rendu de la CGT du CPN

110

En préambule, la CGT intervient pour dénoncer la qualité du dialogue social au sein des instances. La CGT interpelle notamment le directeur autour de la priorité donné à certains sujets contrairement à d’autres : ainsi, comment expliquer qu’il est urgent de mettre à l’ordre du jour 2 points sur la tabacologie au détriment des signalements de violence ENNOV ou du harcèlement au CMP Toul ?
Il devient vraiment urgent que la Direction prenne la mesure de ce qui se passe réellement dans notre hôpital et de là où le CHSCT devrait concentrer ses efforts.

G07 :
 
A compter du 1er janvier 2016, le secteur G07 sera transféré juridiquement au CPN.
Ce secteur compte à ce jour 55 lits répartis entre 3 unités d’hospitalisation (20 en soins libres, 20 en soins sans consentement et 15 en unité pour psychotiques déficitaires)
Il est également doté de 2 CMP (St Nicolas de Port et Neuves-Maisons)
Sont employés environ 100 agents.
A l’occasion de ce transfert juridique, la CGT dénonce les manœuvres de l’Agence Régionale de Santé qui en profite pour détruire une bonne partie de la filière hospitalisation du G07.
Rendez-vous compte qu’en 2016, l’UPD fermera et que l’unité pour soins sous contrainte sera fusionnée avec l’unité 3 à compter de juin 2016 au sein d’une nouvelle entité de 15 lits.
L’unité soins libres resterait (pour combien de temps encore ?) dans les locaux du CH de St Nicolas de Port (fusionnant avec le CH de Lunéville)
Au final (et comme pour le G06), ce ne sont pas moins d’une trentaine de lits de psychiatrie qui ferment sur un secteur rural déjà très sinistré !
En échange et pour montrer l’attachement de l’ARS aux soins de proximité, il est prévu un vague projet d’hôpital de jour intensif (où et pour y faire quoi ? aucune réponse n’a pu nous être apportée !)
 
La CGT condamne cette opération qui ne se fera pas sans douleur pour la population et pour les personnels.
 
Au niveau de la qualité des prises en charge offertes à la population, force est de constater que ces derniers temps, les fermetures de lits et les sorties de patients sont devenues des priorités institutionnelles mais que cette nouvelle vision comptable du soin se fait sans transfert des moyens humains vers l’ambulatoire.
La Direction évoque même la possibilité que des patients G07 soient vus en entretien dans le futur CMP MGEN !
De même, la filière Réhabilitation se retrouve en grande difficulté notamment en cas de retour de patients en crise. Pour la CGT, la copie est à revoir rapidement.
 
Concernant les personnels, la Direction se montre moins rassurante qu’elle ne l’a été pour le G06.
En effet, hormis les professionnels en poste en CMP, il y a quand même une trentaine d’agents en surnombre que la Direction va devoir reprendre !
La Direction s’engage à recevoir tous les agents et à leur trouver des affectations en priorité sur les postes vacants. La CGT craint donc que les collègues du G07 se voient contraints d’accepter des postes très éloignés de leur domicile actuel mais aussi ne répondant pas forcément à leurs aspirations professionnelles (gare aux mobilités forcées !)
En outre, ils ne seront pas les seuls touchés puisqu’à l’occasion de la fusion Unité 3 / Unité 7, les agents actuellement en poste à l’unité 3 vont devoir re-postuler et seront mis en quelque sorte en concurrence avec ceux de St-Nicolas-de-Port.
 
Pour finir, la CGT sera extrêmement attentive aux conditions de ce transfert puisqu’à ce jour, la Direction confirme ne pas avoir obtenu l’engagement de l’ARS de se voir transférer en intégralité la dotation annuelle de financement versée antérieurement au CH de St-Nicolas-de-Port.
Il n’est pas question de voir à cette occasion se mettre en place un plan social de grande envergure !
 

Enquête tabac 2016 et rapport d’activité infirmière tabacologue 
Une enquête sera prochainement diffusée aux professionnels.
La CGT demande la suppression d’une des questions « êtes-vous gêné par le temps utilisé par les professionnels à fumer ou à vapoter ? »
La Direction reconnaît le côté tendancieux et stigmatisant de la question qui sera supprimée.
Sur le côté hygiène, la CGT demande à ce que le problème des cendriers extérieurs soit définitivement réglé.
La CGT déplore l’absence de consultation sur site et rappelle que les professionnels sont fondés à demander à la pharmacie la délivrance des traitements pendant 1 mois. Il serait bon de le faire savoir aux agents qui souhaitent arrêter de fumer.


Recrutement d’un stagiaire ergonome  
Confrontée à un gros défi d’adapter ergonomiquement les postes de travail du secteur Restauration du CPN, la Direction propose l’embauche d’un stagiaire ergonome tout en tergiversant quelque peu sur le côté financement (environ 3 000 €)
A l’unanimité des organisations syndicales, le recrutement est validé et son financement se fera sur des crédits de la DRH.
 

Plan canicule 
Au vu de la situation déplorable cet été, l’ensemble des représentants des personnels demande à la Direction d’initier un groupe de travail pour pouvoir à compter de l’année prochaine être en mesure d’améliorer les conditions d’exercice et d’hospitalisation en période de fortes chaleurs.
 
Pour sa part, la CGT regrette effectivement que rien n’ait été prévu en amont.
La CGT reconnait qu’il est certes nécessaire d’identifier les points chauds mais s’interroge néanmoins sur le fait que dans de nombreuses unités, les problèmes sont bien connus de la Direction.
De même, il y a de quoi s’interroger sur le confort thermique dans des bâtiments neufs tels que le CMP ESSEY ou le NBH.
La CGT préconise tout particulièrement de se pencher sur :

  • Le problème de conservation et d’efficacité des médicaments en cas de canicule,
  • La mise en place d’horaires aménagés (pour les consultations sur RDV, pour les personnels administratifs et techniques, …)
  • La systématisation de la fourniture des bouteilles d’eau et des brumisateurs (à ce dernier sujet, la CGT condamne l’attitude de la Direction qui a travers sa note de service refusant la délivrance des brumisateurs va à l’encontre des préconisations de l’INPES !), ….
 
USP Centre pénitentiaire Maxéville : avancées du dossier 
Comme régulièrement lors des instances CHSCT et ce depuis plus d’un an, la CGT réinterpelle la Direction à propos de l’avancée des mesures prises pour améliorer les conditions de travail de nos collègues.
La CGT souligne la souffrance d’une équipe en mal de repères et les départs de certains professionnels (médecin, cadre, infirmiers, …) Il est urgent de réagir en ré-interpellant notamment le CHU vis-à-vis de ses engagements (distribution des traitements) mais aussi de reposer à plat le projet de service, seuls gages permettant de retrouver de la sérénité au travail.
La Direction a pris contact avec le Docteur PETON pour mettre en place un groupe de travail dans le but d’harmoniser les conditions de travail dans les différents centres pénitentiaires (Maxéville, Ecrouves, …)
De même, le nouveau directeur de la prison de Maxéville a été sensibilisé au maintien d’un effectif minimum de surveillants au sein de l’USP.

 

BONVOL 
Le secrétaire du CHSCT fait lecture à la Direction du courrier adressé par l’équipe de BONVOL qui traduit leur désarroi et leur sentiment d’abandon.
Confrontés à l’absence de temps médical, à des prises en charge dégradées et de plus en plus difficiles, les soignants demandent à la Direction d’intervenir.
 
La CGT rappelle qu’une enquête du CHSCT avait déjà pointé de graves carences dans l’organisation du service et ce dès mars 2015. L’agression d’un personnel le 24 septembre dernier a donné lieu à une autre enquête le 5 octobre.
Pour notre organisation syndicale, il est urgent de prendre les mesures qui s’imposent et notamment de remettre le mi-temps médical qui fait cruellement défaut.
Il conviendra également de s’interroger sur le « chaînon manquant » au CPN entre une structure de réhabilitation telle BONVOL et l’absence d’unité clairement identifiée pour ré-hospitaliser des patients en crise.

La CGT rappelle en effet que BONVOL (fusion BONFILS / ENVOL) ne dispose pas de chambre d’isolement puisque le projet de service n’était à l’origine pas construit autour de ce genre de prise en charge … !
Il s’avèrerait donc utile après un an de fonctionnement que la Direction dresse le bilan de cette nouvelle structure et en tire les conclusions qui s’imposent.
Pour conclure, la CGT revient sur l’obligation pour l’employeur de protéger ses agents et plus particulièrement sur la nécessité de retravailler le protocole de prise en charge des agents victimes de violence.