CHSCT du 16 juin 2015 Le compte rendu de la CGT du CPN

123

Plonge Cuisines et conditions de travail 
Une étude ergonomique a été menée et un groupe de travail mis en place afin de dégager des solutions permettant d’éviter les risques pour les agents travaillant sur ce poste.
Suite aux précédents accidents et maladies professionnelles déclarés par nos collègues des cuisines, la Direction propose :

  • de confier la prestation plonge à ELIOR,
  • de procéder à certains aménagements des locaux et à des changements de matériels 
La CGT ne peut s’empêcher de voir le côté ironique de ce dossier !
Il n’est pas question de se contenter d’externaliser le risque sans pouvoir garantir aux agents du prestataire extérieur des conditions de travail dignes. La CGT demande donc à la Direction un engagement ferme que des travaux et des équipements ergonomiques seront mis en place.
La Direction accepte mais attend que le transfert de l’activité cuisine du CH de St Nicolas de Port dans nos locaux soit finalisé. La CGT restera vigilante et prendra contact avec les représentants des personnels ELIOR pour s’assurer que le nécessaire soit fait.

Interventions de la sécurité en urgence somatique 
La Direction nous présente un protocole qui aurait été travaillé avec les agents du service sécurité et serait le reflet des pratiques existantes.
Pourtant, la CFDT et la CGT tiquent sur certains points :
  • la CFDT informe que certaines remarques des agents n’apparaissent pas,
  • la CGT corrige une erreur : ce n’est pas la pharmacie qui remet à jour la trousse des médicaments mais au contraire le cadre du BPEAS,
  • la CGT demande à ce que le risque de vérification de l’ECG et du défibrillateur ne repose pas sur les agents de sécurité mais au contraire qu’un contrat de maintenance des appareils d’urgence soit mis en place (entretien préventif, étalonnage, …) car rien n’existe à ce jour ! La CGT demande à ce qu’un ingénieur biomédical soit consulté.
Après s’être passablement agacée devant nos remarques en déplorant que les agents participant au groupe de travail n’aient rien dit sur ces points litigieux, la Direction s’engage à retravailler cette procédure.

Modalités de prévention des risques psychosociaux 
Les résultats des questionnaires RPS ont été analysés par le service qualité depuis février 2015 mais à ce jour, la Direction est toujours en phase de réflexion sur la communication.
Après avoir assuré ne pas avoir l’intention de cacher quoi que ce soit, la Direction explique que l’information sera donnée aux agents au courant de l’été (CPN infos, …)
 
La CGT convient que l’affichage de ces risques professionnels relève de la responsabilité de l’employeur mais que le temps passe depuis que les 1ers questionnaires ont été remplis en octobre – novembre 2014 … !
Pour la CGT, ce qui est important, c’est de pouvoir travailler rapidement à des actions correctrices et qu’enfin, la Direction partage avec les syndicats le diagnostic selon lequel notre hôpital est touché par la souffrance au travail.
C’était d’ailleurs un des points de blocage suite à l’expertise EMERGENCES de 2010 que la Direction avait refusé de reconnaître !
 
La Direction reconnaît à demi-mots que la souffrance au travail est bien réelle au CPN et que des mesures seront prises dans le cadre du comité de pilotage sur les RPS auquel des membres du CHSCT participent.
Très bien mais le plus tôt sera le mieux !!!

Nomination d’une personne compétente en radioprotection 
La Direction nous présente, comme nouveauté et pour avis, un contrat souscrit avec un cabinet d’ingénieurs biomédicaux dans le cadre de la réglementation applicable aux radios dentaires réalisées à l’UMPS.
La CGT apprend alors à la Direction que cela fait 10 ans que ce contrat existe et qu’il serait effectivement intéressant de se doter des compétences extérieures pour l’ensemble des dispositifs médicaux du CPN. Visiblement, chacun semble travailler de son côté et la coordination fait cruellement défaut (cf point 2 sur les matériels d’urgence

Pharmacie : suites sur les améliorations demandées sur le poste automate 
La CGT s’impatiente devant l’inertie de la Direction sur ce dossier et rappelle que réglementairement, la mise en place des automates de dispensation de médicaments aurait dû se faire en lien avec le CHSCT.
Au lieu de cela, les agents de la Pharmacie subissent toujours des conditions de travail insatisfaisantes (bruit, poussières de médicaments, odeurs, manque d’ergonomie, …)
Pour rappel, la Direction avait été saisie de ces problèmes suite à une visite du CHSCT à la Pharmacie le 21 novembre 2013. Ces constats avaient été ensuite confirmés par la psychologue du travail dans un mail à la Direction le 31 décembre 2013.
Par la suite, la Direction avait consulté derrière le dos du CHSCT un ingénieur préventionniste de la CARSAT qui avait préconisé en avril 2014 la mise en place d’une extraction d’air.
Des travaux étaient alors réalisés en novembre-décembre 2014 sans que le CHSCT ne soit là encore associé !
Résultat : le 26 mars 2015, des représentants du CHSCT réalisaient une enquête sur site suite à l’interpellation des agents se plaignant de maux de tête, du bruit, de l’ergonomie, …
La CGT redemande à la Direction de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour protéger la santé des collègues de la pharmacie en :
  • interrogeant l’ingénieur préventionniste CARSAT sur l’efficacité de l’extraction et en faisant tester la qualité de l’air,
  • mettant en place une étude de poste réalisée par le service de santé au travail pour remédier aux problèmes d’ergonomie notamment. 
La Direction réfute être dans l’immobilisme puisqu’elle a quand même réalisé des travaux pour 78 000 € pour des agents qui ne sont en poste que pendant 1 heure !!!
La CGT est interloquée devant l’arrogance des réponses apportées et la méconnaissance de ce dossier. En effet, les agents sont en poste automate toute la journée et pendant 5 jours d’affilée ! La CGT réussit cependant à obtenir satisfaction sur les 2 demandes formulées.

Crèche : nuisances sonores et hygiène des locaux 
Avec FO, la CGT demande à la Direction ce qui a été mis en place par rapport aux nuisances sonores et au problème d’infestation de puces évoqués en début d’année.
A propos du bruit, la Direction attend les mesures précises mais propose d’améliorer l’acoustique des locaux (faux-plafond, panneaux acoustiques, surfaces d’absorption, …)
Concernant les puces, le foyer a été identifié et traité durablement. Reste selon elle à se rapprocher de l’association CATIMINI pour traiter le problème des chats …
La Direction confirme à la CGT que les produits utilisés pour le traitement des locaux et le protocole de nettoyage ont été mis en œuvre dans le respect des normes de sécurité et d’hygiène.
La CGT en profite pour demander une réponse de la Direction suite à un signalement ENNOV du 21 mai 2015 évoquant un manque de personnel à la Crèche ayant conduit à travailler à plusieurs reprises en dessous du taux légal d’encadrement des enfants.
Curieusement, notre courrier du 22 mai à la Direction est resté lettre morte !?
 
La Direction reconnaît un dysfonctionnement et renforcera prochainement le personnel d’un poste AS. La CGT s’en félicite mais ne peut que s’étonner qu’interpellée sur ce manque d’effectifs en CTE du 24 février 2015, la même Direction répondait que les effectifs étaient largement pourvus pour travailler dans les taux d’encadrement réglementaire ….

Bilan des ENNOV 2014 – 2015 
51 accidents de service liés à la violence en 2014 et 444 jours d’arrêt de travail selon la Direction !
Chiffres sous-évalués selon nous car certains oublis sont constatés (USP, UHSA en octobre)
Pour 2015, la CGT a noté à ce jour 91 signalements dont 12 déclarés en AT !
Le 1/3 des ENNOV concerne le NBH (surtout l’unité A) ce qui a de quoi inquiéter pour un service flambant neuf qui devait gommer les problèmes de violence dixit son chef de pôle !
Les problèmes identifiés par les agents tiennent majoritairement à une occupation des lits en surcapacité sans qu’aucune solution ne semble pouvoir être trouvée ailleurs !
Edifiant quand on sait que le CPN continue à fermer des lits (50 depuis début 2014) !
Pour la CGT, au-delà de l’outil de signalement, il est urgent que la Direction et le CHSCT puissent enfin travailler ensemble afin de prévenir tout risque de violence sur agents.

Document unique et PAPRIPACT 
La CGT dénonce les retards pris dans le recensement des risques professionnels notamment pour les derniers services ouverts (G06, …) et sur le peu de mesures correctrices financées par le biais du plan d’amélioration (PAPRIPACT)
La CGT rappelle l’enveloppe de 10 000 € à disposition du CHSCT pour les équipements, s’étonne qu’1/3 seulement a été utilisé en 2014 et rien à ce jour : aucune demande des agents en attente auprès du service de santé au travail ou auprès de l’encadrement ?

Situation à BONVOL 
La CGT n’ayant pas eu de retour fait lecture à la Direction du compte-rendu de la visite CHSCT sur BONVOL du 27 mars 2015 et demande quelles mesures ont été mises en place pour répondre à la souffrance des agents.
La Direction semble découvrir le problème et nie avoir eu connaissance tant du compte-rendu que du courrier transmis par le secrétaire du CHSCT !?
FO et la CGT retransmettront les éléments à la Direction mais ne peuvent s’empêcher d’y voir une certaine marque du peu de cas qu’il est fait des conditions de travail des agents ….

CMP Toul (Infanto-juvénile) 
Suite à plusieurs interpellations d’agents en difficulté, de démissions, de changements de services qui se répètent année après année, la CGT demande à la Direction de reconnaître que le climat de travail au sein du CMP Toul reflète un réel mal-être.
La Direction reconnaît être intervenue sur ce dossier en lien avec le chef de pôle.
A défaut actuellement sur le CPN de cellule d’alerte et de prévention de la souffrance au travail, la CGT propose une enquête permettant à chacun de témoigner de son vécu et de ses conditions de travail sous le couvert de l’anonymat.
La balle est dans le camp de la Direction ….

Fauteuils des veilleurs de nuit 
Depuis plusieurs années, les récriminations des agents perdurent autour de leurs mauvaises conditions de travail la nuit. Cristallisés autour du problème du fauteuil jugé pour beaucoup inconfortable, les agents doivent cependant prendre conscience de la position ferme de la Direction des Soins.
En effet, la Direction a toujours rappelé que les agents de nuit ne sont pas payés pour dormir (sinon pourquoi des inf’?) et que la veille doit s’effectuer dans le bureau infirmier.
Dans ces conditions, il est extrêmement difficile au vu de l’exiguïté du local infirmier de déplier autre chose qu’un simple transat ! Des fauteuils de relaxation plus confortables existent mais ils sont massifs !
Pendant ce temps, les veilleurs de nuit continuent à se plaindre et des arrêts de travail sont prononcés pour lombalgie, ….
A l’employeur et au service de santé au travail, garants de la santé physique des travailleurs, de trouver une solution !
 
Fidèles à leur habitude de vous relater ce qui se passe dans les instances, vos représentants CGT continueront à œuvrer pour que le travail réel, tel que vous le vivez au quotidien, soit reconnu par la Direction et que des mesures d’amélioration soient prises !
 
Tous ensemble, nous pouvons provoquer le changement !