Situation à l’USP Centre Pénitentiaire de Maxéville La CGT interpelle le Directeur du CPN

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Sans nous étendre davantage, sur le fait que le CHSCT aurait dû être associé à un travail d’enquête paritaire (notamment suite au droit d’alerte déposé le 1er avril 2016), il nous semble primordial de recueillir votre décision finale sur les conclusions rendues.
En effet, après une présentation en CHSCT décrivant un contexte fortement dégradé et un point de non-retour atteint, nous déplorons un certain flou sur les mesures urgentes mises en place par la Direction.
Il nous a été affirmé que l’ensemble des personnels de l’USP devraient repostuler sur leur poste.
Or, à ce jour, 6 agents ont  fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas repostuler sur le nouveau projet (toujours pas élaboré ni communiqué) et ont été reçus par le Directeur des Soins et par M.LAVIGNE pour s’entendre dire qu’il n’y avait pour l’instant aucun poste disponible sur l’établissement.
 
A ce jour :

  • une infirmière a réussi à être recrutée sur un CMP Ado, en y postulant d’elle-même ne voyant rien venir du côté DSO,
  • la secrétaire s’est vue proposer un poste sur la réhabilitation, cependant l’entretien d’accueil réalisé par deux cadres supérieurs de santé a été à la limite de la violence d’autant plus pour un personnel en souffrance. Son attitude et son professionnalisme ont été à cette occasion honteusement remis en question (alors que jusqu’à présent, elle n’avait que des éloges et des états de service excellents !). Ce n’est donc pas étonnant qu’elle refuse le poste (courrier envoyé à M.KNOPF fin décembre 2016)​ Pourtant, il semblerait qu’elle y soit affectée d’office. Nous vous demandons de confirmer ou d’infirmer cette décision
  • pour la psychologue, il lui a été proposé un remplacement de 6 mois sur deux mi temps. Cette dernière a jugé cette situation provisoire difficile à accepter et préférerait s’orienter vers un poste pérenne.
Pour les personnels non repostulant et restant en poste sur l’USP, un point d’étape mensuel leur avait été promis par Monsieur le Directeur des Ressources Humaines et Monsieur le Directeur des Soins. A ce jour, cette promesse est restée lettre-morte.
 
A ce jour, les personnels n’ont aucune perspective d’avenir professionnel et leur départ est souhaité (retrait de prise en charge, pas d’agenda fourni pour la prise de rdv…).
Pourtant lors du CHSCT du 6 décembre 2016, le DRH et le DSO ont promis 2 propositions de postes par agent, afin de favoriser le parcours professionnel de chacun.
A ce jour, cette promesse n’a pas été tenue.
 
Les résultats du comité d’analyse n’ont apparemment rien à reprocher à qui que ce soit pourtant dans les faits, la Direction prend parti pour une cadre et un médecin.
Le confort de celles-ci aurait-t-il plus de valeur que les parcours professionnels sans tache de 4 IDE, une secrétaire et une psychologue ?
En musique et en apartheid, il faut 2 noirs pour un blanc. Au CPN, il faudrait donc désormais 3 paramédicaux de base pour équivaloir à un cadre ou un médecin !?
 
Cette situation est inacceptable et s’apparente à des sanctions et de la maltraitance institutionnelle. Certains agents nous parlent de harcèlement et envisagent de porter plainte.
 
La CGT vous rappelle ses demandes du 13 décembre 2016, à savoir :
·         de confirmer en tant qu’autorité ayant pouvoir de nomination que l’équipe de l’USP actuellement en poste est dissoute et que chaque agent (y compris médecin et cadre) doit faire acte de candidature ou le cas échéant être reçu par la Direction des Soins pour une nouvelle affectation,
·         de nous transmettre le nouveau projet de service et le nouveau projet médical,
·         d’assurer que chaque agent puisse se projeter dans leur projet professionnel personnel et être rassuré au plus tôt sur leur avenir

Au vu de l’urgence de la situation évoquée par le DRH et le DSO, confirmée également par Madame le Médecin du Travail (une infirmière a d’ailleurs été déclarée inapte sur son poste à l’USP), il nous semble incongru de laisser des agents en détresse à l’USP (voire les mettre en danger ou en situation d’échec)
Il vous appartient donc en tant que chef d’établissement de prendre rapidement les mesures nécessaires afin de préserver la santé des agents de l’USP.
 
Dans cette situation de crise qui n’a que trop duré, la CGT ne peut que déplorer le gâchis de compétences puisque 6 agents motivés et compétents sur 13, ont renoncé à poursuivre leur travail sur l’USP (pour certains depuis novembre 2016).
 
Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Monsieur le Directeur et Président du CHSCT, l’expression de nos salutations respectueuses.
 
 
                                                                                               Pour la CGT du CPN, le secrétaire 
                                                                                                          Emmanuel FLACHAT

 
 
 
 
 
 
 
 
Copie : ARS – Inspection du Travail