Livret A Une nouvelle baisse de taux inadmissible

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S’agissant de l’argument du faible niveau de l’inflation, c’est oublier que pour les ménages à revenu modeste, les prix des premières nécessités augmentent généralement plus vite que le taux d’inflation qui reflète la hausse moyenne des prix de l’ensemble des biens et services.

Cette décision risque d’aggraver aussi la décollecte du livret A et dans la foulée celle du livret de développement durable et du livret d’épargne populaire aux bénéfices de l’assurance-vie et d’autres placements plus rémunérateurs, avec des conséquences négatives notamment sur le logement social.

La faiblesse de l’inflation résulte de la politique de désinflation compétitive suivie depuis plusieurs décennies. Elle a comme résultat le faible niveau de l’activité économique et de l’emploi et un chômage élevé et permanent. La baisse du taux du livret A s’inscrit aussi dans cette logique de désinflation compétitive et risque d’alimenter les tendances déflationnistes.

Pour remédier à ces problèmes, il faut sortir de désinflation compétitive, valoriser le travail, augmenter les salaires, créer des emplois stables et qualifiés et accroître les investissements dans la recherche-développement, dans la formation des salariés et dans les équipements comme le propose la CGT.

Les problèmes posés par la décollecte du livret A témoigne aussi de la nécessité de créer un pôle financier public pour faciliter le financement de l’activité économique et l’investissement dans tous les domaines, y compris le logement social.