Les GHT Un outil pour casser la psy

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La CGT est clairement contre la loi santé, elle demande son abrogation.
La psychiatrie sera noyée dans les futurs Groupement Hospitaliers de Territoire (GHT) dans lesquels les services de psychiatrie n’auront que peu de poids face aux réalités sonnantes et trébuchantes de la Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) et deviendra le parent pauvre des GHT.
Ces futurs GHT, qui devraient voir le jour avant le 1er juillet 2016, seront le fait du « prince ARS » sans concertation ni dialogue avec les hôpitaux concernés (retour au système féodal), éloignant le patient et les familles de la politique de secteur qui a fait la richesse du soin psychiatrique de proximité a partir des années 1960.

Ce système d’exclusion est en contradiction avec les valeurs humanistes qui fondaient jusque là la psychiatrie française. L’accentuation de la rupture sociale avec les plus fragiles, que sont souvent les malades chroniques de la psychiatrie, est réelle.

Le caractère autoritaire de cette nouvelle organisation en « entreprise de soins » aura pour valeur principale le rendement mis en oeuvre par des pressions managériales. Cela se traduira par une augmentation de la charge de travail, une mobilité imposée pour mieux répondre aux objectifs, avec obligations de résultats basés sur des critères uniquement financiers, et une classification des pathologies mentales en fonction de leur rentabilité. Un contexte qui crée de la souffrance au travail (perte de sens) et des situations d’une extrême violence, tant du coté des soignants que des soignés.

Les GHT ne vont qu’accentuer la casse de la psychiatrie dans sa dimension d’acteur de la cohésion sociale.

La CGT a toujours été porteuse de changement quand celui-ci amène une évolution positive du droit d’accès à une santé de qualité et égalitaire pour tous.