LES ACCIDENTS DU TRAVAIL

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Nous ne nous résignerons pas.
 
La blanchisserie hospitalière constitue une activité de production de type industriel, placée dans l’univers de la Santé au service des usagers. Dans l’hôpital, elle fait partie de la Direction Logistique, au même titre que la cuisine, les achats, l’entretien des extérieurs, etc..….
 
C’est dans cet univers que notre collègue a payé de sa vie le procès de la chaîne du travail. Cela doit nous interpeller sur une réalité qui tend à se banaliser : le travail en blanchisserie industrielle comporte des machines complexes, dangereuses, où des femmes et des hommes ont déjà été mutilés ou ont perdu leur vie.
 
Même titularisés, dans la fonction Publique, les travailleurs ne sont pas des privilégiés. Alors, quand ils sont précaires, en CDD soumis à des quotas de rentabilité, comment échapper à la pression. à la crainte du chômage ?
 
Nous ne nous résignerons pas : les accidents du travail ne sont pas dus à la fatalité. La faute à pas de chance (accommoderait trop bien les donneurs d’ordres) n’a pas cours dans l’évaluation des risques pour la sécurité et la santé des travailleurs.
Comme pour toute entreprise, c’est au chef d’établissement, et donc ici, à la Direction Générale, qu’il appartient de protéger les salariés.
L’outil existe. Utilisé intelligemment, il est pertinent : c‘est le décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001 portant création d’un document unique relatif à l’évaluation des risques.
C’est donc à la Direction Générale que revient la totale responsabilité de la rédaction du document unique pour répondre au décret du 5 novembre 2001.
 
Le manque de rigueur dans la rédaction du document unique a été relevé par les experts visiteurs. Cela conforte notre position. Dans les CHSCT, la CGT est la seule organisation syndicale à avoir désapprouvé la méthodologie de la Direction dans la rédaction du document unique.
 
La mise en place d’une bonne évaluation des risques requiert des compétences particulières et affinées en rapport avec la nature des activités des services. Ce n’est pas le choix qu’a fait la Direction.
Ne prenant pas en compte nos remarques, la Direction reste campée sur un management rigide et antisocial.
Le document unique doit être revisité par les membres du CHSCT. La Direction se contente de faire le minimum en la matière.
Le document unique doit être clair, lisible et exploitable, notamment pour la rédaction du Plan de Prévention.  
Le Plan de Prévention n’avait pas prévu cet accident.
 
La CGT soutiendra sans compter la famille de notre collègue disparue. Nous serons vigilants à ce que les droits de la victime soient préservés.