Conseil de Surveillance du 24 juin 2021 Le compte rendu de la CGT

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Bilan social :

La DRH se vante de bons résultats, avec une augmentation des effectifs. Ces derniers sont à relativiser car en effet, il faut tenir compte des effectifs supplémentaires consécutifs au rattachement du CSAPA !?
La CGT explique aux membres du Conseil qu’il n’y a pas plus de personnel dans les unités et que le problème d’effectif est croissant sur l’établissement avec le non remplacement des agents en maladie, des vacances réduites pour les congés d’été et un problème d’attractivité de l’hôpital !
La DRH donne de bons chiffres sur le nombre d’accidents de travail.
La CGT rééquilibre une fois de plus les débats : de nouvelles méthodes font en sorte que les agents ne déclarent pas leurs AT. A l’aide d’un management culpabilisateur et inquisiteur, cela permet d’éviter des déclarations d’AT. Le logiciel ENNOV sert également aujourd’hui de rempart à la déclaration. L’info reste au niveau du logiciel et ne permet pas d’être clairement analysée au niveau du CHSCT dans son rôle de prévention des risques professionnels.
La CGT alerte sur la politique d’attractivité et propose de revoir la période de stagiarisation à la baisse, une prime à l’embauche et la rémunération de la dernière année d’étude à l’IFSI en échange d’un engagement à servir. Elle insiste sur le caractère urgent de ces dispositions compte tenu du recrutement pour la clinique privée de Toul qui débute fin septembre.

Rapport d’activité :
La CFDT revient sur la gestion de la crise COVID, regrettant le manque d’un Plan de Reprise d’Activité, et désire du télétravail.

Compte financier et proposition d’affectation des résultats 2020 :

Trésor de 18 millions d’euros, excédant de 3,4 millions d’euros.
Madame Thil trésorière (qui pour rappel refusait d’octroyer le CTI aux agents des structures médicosociales rattachées au CPN) qualifie ces résultats d’exceptionnels. On se serait cru à une assemblée générale de chez Goldman Sachs qui galvanise ses actionnaires en annonçant les sommes d’argent dérobées aux travailleurs.
La CGT dénonce cette gestion austère, l’hôpital n’ayant pas vocation à rentabilité. Pour autant, le CPN poursuit sa politique de privatisation avec la crèche sacrifiée à LPCR, le bio nettoyage offert pour 3,5 millions d’euros à l’entreprise ELIOR qui pratique l’esclavagisme moderne.
La CGT dénonce fermement les 400 000 euros spoliés aux usagers par le biais de la facturation des chambres seules même si le patient est contraint d’y être installé en fonction de son état de santé. C’est une honte absolue, la CGT sera soutenue par la présidente du conseil (Mme SILVESTRI), le Dr Beau et l’UNAFAM. Pour autant, le vote sera unanime sur ces dossiers.
Madame Silvestri revient sur la problématique de la crèche et demande qu’un bilan soit réalisé pour septembre ce qui ne semble pas enthousiasmer la Directrice.

Projet social et désignation de représentants aux CAPL :
Points reportés au mois d’octobre après le départ de la représentante CFDT (question de quorum)


En fin de séance, le Dr Beau prend la parole pour lire un document de son syndicat (SPH) qui dénonce l’état des soins en psychiatrie.
Le Dr Tennenbaum, médecin généraliste, prend le relais pour alerter avec force sur l’état de la médecine générale de ville avec une baisse du nombre de médecins de 30% d’ici 5 ans. En outre, il alerte également sur le nombre exponentiel de demandes de consultation pour de la psychiatrie en médecine de ville. Ses confrères sont en effet débordés de demandes. 
La CGT du CPN confirme cette tendance du tout libéral, politique organisée par le ministère et ses ARS pour limiter les prises en charges dans la santé publique. Cette politique, vieille d’au moins 20 ans, entraîne des fermetures de lits de services, de CMP pour basculer les soins sur le privé.
Plus spécifiquement, la CGT explique qu’avec l’ouverture prochaine du service « écoutant suicidant », le problème va prendre de l’ampleur. En effet, les orientations médicales de cette structure sont d’envoyer au maximum les patients en souffrance et en crise vers le libéral.
Le Dr Gara, représentant ARS, pourtant premier concerné sur le sujet ne daignera pas lever le nez de sa tablette visiblement bien utile pour lui éviter toute reconnaissance de responsabilité en la matière.


A la fin de séance, Madame Silvestri annonce que ce Conseil de Surveillance est son dernier.
La CGT du CPN la remercie pour les soutiens qu’elle a pu apporter aux personnels face à la gestion féroce de la Direction du CPN.