CONDITIONS DE TRAVAIL ET GESTION DES RISQUES : LE CHSCT, SEUL REMPART FACE A L’AUTISME DE LA DIRECTION ?

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Les risques s’intensifient en effet quand la situation au travail se dégrade, quand le collectif de travail en équipe se fragmente, quand le travail est déstructuré et perd son sens, quand il n’y a plus de temps pour la réflexion individuelle ou collective, plus de temps pour la formation ou les repos, …
 
Dire non aux mauvaises conditions de travail est un acte responsable et une qualité professionnelle, un droit et une obligation même si aujourd’hui, oser dire non est un acte difficile, surtout quand il est isolé et parfois réprimé.
 
Il est donc important de rappeler que les agents ont des droits :
          appel aux représentants du personnel au CHSCT, dont les noms et numéros de postes doivent être obligatoirement affichés dans les unités, qui alerteront la Direction et mettront en place des moyens pour répondre aux problèmes, réaliseront des enquêtes sur site,….
          utilisation du droit d’alerte et du droit de retrait : quand vous ne vous sentez pas en sécurité, que vous êtes épuisé, que vous craignez de faire une erreur, … votre obligation est de prévenir la hiérarchie, par l’intermédiaire d’un membre du CHSCT.
          inscription pour les situations extrêmes sur le registre des dangers graves et imminents à disponibilité 24 h /24 des représentants CHSCT avec obligation pour la Direction de répondre dans les 24 heures.
 
Au sein de notre établissement, la CGT s’oppose à une gestion des risques « à la sauce Direction » et conteste la soi-disante efficacité des mesures mises en place :
          Coviris, véritable outil de délation, destiné à déclarer les évènements indésirables, mais dont l’impact réel sur vos conditions de travail laisse à désirer
          Mise en place de référents gestion des risques chargés de recenser au sein des unités les risques professionnels en lieu et place des membres du CHSCT (avec quelle marge de manœuvre, quel lien de subordination avec la Direction, quelle formation, … ?),
          Mise en place d’un guide de repérage des risques de maltraitance, cartographiant les principaux risques, élaboré unilatéralement par la Direction de la Qualité, sans aucun travail avec le CHSCT qui aurait pourtant des choses à dire sur ce sujet !
 
La Direction saborde ainsi tout travail collégial avec vos représentants et a la prétention, dans le cadre d’une politique qualité-gestion des risques, d’être la seule à posséder les réponses.
Il est indéniable que la meilleure solution est l’analyse des risques, la prévention, l’anticipation des problèmes.
C’est pourquoi, la CGT vous invite à vous impliquer et à ne pas laisser faire en prévenant régulièrement vos représentants au CHSCT sur vos conditions de travail au quotidien.
La CGT vous propose une démarche cohérente : renseigner les agents, contester si nécessaire, proposer des solutions, se mobiliser collectivement s’il n’y a pas d’écoute, négocier pour avancer.
 
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