CELLULE D’ALERTE ET DE PREVENTION DES SITUATIONS DE SOUFFRANCE AU TRAVAIL UNE MISE EN PLACE VOUEE A L’ECHEC ?

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Cette adhésion collective à ce projet (vote du CHSCT du 25 septembre 2012) devait nous permettre d’avancer enfin en matière de protection de la santé des salariés. La mise en place était d’ailleurs actée avant le 1er janvier 2013. 

Cette cellule déjà opérationnelle à l’université de Lille présentait des garanties solides d’efficacité et d’impartialité compte tenu d’un fonctionnement et d’une composition donnant une large part aux agents eux-mêmes en nommant des pairs comme membres actifs de la cellule. 

De nombreuses personnes ressources (médecin du travail, psychologue du travail, membres du CHSCT, Direction des Soins, Direction des Ressources Humaines,) étaient à disposition des membres de la cellule dans certains dossiers plus complexes. 

Un bilan trimestriel était prévu en CHSCT à l’adresse des membres de la Direction, du SST, de l’assistante sociale du personnel et de la psychologue du travail ainsi qu’un bilan annuel dans le but d’éclairer les instances du CPN sur les situations de souffrance au travail existantes en son sein, et sur les actions mises en place par la cellule.  

Après plusieurs mois de léthargie, la Direction nous conviait à une réunion le 14 mai 2013 visant à installer une cellule d’alerte et de prévention des harcèlements. 

La Direction s’oriente désormais vers la mise en place d’une cellule d’alerte très différente de celle validée par le vote du CHSCT du 25 septembre 2012. Exit les pairs et retour à une composition proposée par la Direction (mais rejetée par le CHSCT en septembre car la Direction y tenait un rôle central ) qui ne garantit pas une impartialité et une transparence suffisante pour permettre aux agents en difficultés de s’adresser cette cellule en toute confiance. 

La CGT refuse de valider cette proposition car elle est convaincue de son inefficacité et affirme qu’il est important dans ce dossier de dépasser les différences des uns et des autres pour garantir un nouvel outil qui permette d’enrayer la souffrance de certains agents du CPN et de construire un mieux vivre au travail pour tous. 

La Direction a effectivement l’obligation légale de garantir la santé physique et morale de ses salariés, il lui appartient donc de mettre en oeuvre une politique permettant de satisfaire cette obligation en protégeant ses agents. 

La CGT demande que la Direction respecte le dialogue social dans cet établissement en reconnaissant le vote du CHSCT du 25 septembre dernier et travaille la mise en place de la cellule telle qu’elle y a été présentée quitte à prévoir des ajustements par la suite. 

En attendant d’être enfin entendue, la CGT rappelle les principaux acteurs au CPN que les agents en souffrance peuvent contacter :  

– les membres du CHSCT 
– le médecin du travail (poste 5140)
– la psychologue du travail (poste 5011)
– l’assistante sociale du personnel (poste 5266)