Présidente en conférence téléphonique : Mme Lupo.
Quorum atteint, à noter la présence de M. Orcier délégué territorial 54 de l’ARS et la présence de Mme Demesse commissaire aux comptes.
Le premier point soumis au vote concerne la vente d’un terrain appartenant au CPN sur Hardeval :
Cette vente s’est déroulée via les Domaines, le terrain a été vendu à M. François Hennequin, pour y développer de la permaculture et un potager bio pour la modique somme de 41 000 euros.
Un petit endroit de paradis qui va bénéficier à un restaurateur de renom sur le territoire. En effet associé à la famille Mengin qui détient entre autres les Pissenlits, Vins et Tartines et autres cottages de luxe, M. Hennequin gère le clos Jeannon à Villers les Nancy.
C’est un domaine où la gastronomie est reine et qui offre aux plus aisés des plaisirs dont ils ont bien besoin. C’est un choix de la part de la Direction du CPN qui aurait pourtant pu élaborer sur ce terrain un projet de jardinage par nos patients via des activités thérapeutiques. En termes de promotion de la santé mentale, cela aurait eu de la gueule … !
Au-delà de ces considérations de lutte des classes, les salariés du CPN pourront peut-être avoir une réduction de la note sur le menu « homard » à 110 euros.
Comptes financiers, certification par la commissaire aux comptes et affectation des résultats :
L’ensemble des administrés salue l’excellente santé du CPN, une véritable autosatisfaction pour la commissaire aux comptes, ainsi que de la part de M. Orcier.
Moins loquaces lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation du CSAPA, en fort excédent mais ruiné en ce qui concerne les soins. A la réaction une fois de plus de la CGT à ce sujet, le Dr Tennenbaum, médecin généraliste, s’émeut en effet de constater une réelle augmentation de sa file active de patients autrefois suivis en addictologie …
Aucune réponse apportée ni de réactions exprimées non plus à l’évocation par la CGT des difficultés persistantes dans les services et la carence dans l’offre de soins en général pour nos patients qui se réduit de plus en plus
Concernant la MAS en déficit depuis plusieurs années, M. Orcier est sollicité à ce sujet par la CGT :
Pour comprendre les raisons de la non compensation de ce déficit par l’ARS, il répond qu’il s’agit d’un autre mode de financement. Le médicosocial, présenté comme la solution magique pendant des années avec le fameux partenariat sanitaire / médico-social ne se montre donc pas à la hauteur des ambitions, puisque moins doté … !
C’est ce que la CGT a dénoncé depuis des années, à savoir une véritable escroquerie intellectuelle mais aussi financière. M. Orcier ne souhaite visiblement pas sauver notre MAS avec un petit effort budgétaire. Concernant l’attribution de crédits ARS (et donc de notre Sécurité Sociale) pour le domaine privé lucratif, il s’est toujours montré bien plus généreux. C’’est à se demander pourquoi en effet ne pas permettre aux résidents polyhandicapés de la MAS de pouvoir bénéficier de bonnes conditions de prise en charge ? Préfèrerait-on plutôt privilégier la bonne santé des cliniques privées … ?
Rapport d’activité 2024 présenté par Mme Weber :
Comme en CSE, il est relevé par la CGT que ce document est très joli et coloré, ce qui est plutôt une bonne chose pour promouvoir notre hôpital mais cela ne doit pas masquer les réalités de terrains. En effet, dans les services, les soignants sont toujours confrontés au management brutal, aux injonctions contradictoires et souvent désarmés faute de sens au travail pour s’occuper dignement des patients !
De plus, la CGT fait remarquer au conseil de surveillance qu’il manque dans ce rapport la mise à l’honneur de plusieurs pans de notre hôpital public : celui des administratifs et aussi celui des services techniques qui sont pourtant d’importants maillons pour le fonctionnement du CPN.
Nul doute que ce manque sera comblé pour l’année prochaine dans ce rapport. De là à en obtenir une reconnaissance et un merci de la part de la Direction, il ne faut pas trop exagérer.
Bilan de la commission des usagers :
L’intérêt de discuter de ce bilan aurait été de pouvoir obtenir auparavant les documents détaillés en possession de M. Mangeonjean, pour en éclairer les éventuels débats. La présentation en powerpoint en direct permet ainsi de ne pas trop s’attarder sur d’éventuelles problématiques. En même temps les représentants des usagers présents ce jour semblent bien apprécier que la poussière soit mise sous le tapis. Depuis tant d’années, notre historique Directeur des Soins a toujours su présenter un établissement propre et digne, sans coulures ni saletés. Il peut dorénavant partir en retraite, fier du travail accompli.
Rapport annuel sur les mesures de contentions et d’isolement présenté par le Dr Dobré :
Même punition que le point précédent : aucun document en amont, l’assistance découvre sur écran les chiffres et diverses cartographies sur ce sujet.
Comme quoi le mépris ne concerne pas seulement les représentants du personnel habitués à ce genre de procédés …
Autosatisfecit de la part de Mme le Dr Dobré car le CPN serait dans la moyenne inférieure concernant ces dispositifs sensés être utilisés en dernier recours. Visiblement, sur une analyse cartographiée de France il y’aurait des points noirs à certains endroits, probablement là où se trouvent des UMD … forcément et bien heureusement nous sommes mieux placés.
Protocole harcèlement / égalité homme-femme présenté par Mme Weber :
Obligatoire depuis 2020, il a quand même le mérite de démarrer enfin. C’est dommage que cela se fasse sans concertation préalable avec les syndicats pourtant en première ligne (et notamment la CGT qui n’a eu de cesse de demander à la Direction de se mettre en conformité avec la loi).
Cependant la CGT va encourager son application.
Depuis tant d’années où le personnel des hôpitaux publics a subi et subit encore le management « à la France Télécom » appliqué pour réduire les dépenses de santé, il est grand temps d’y mettre un terme.
Il en va de la santé de notre CPN d’être enfin délivré de ce fonctionnement toxique mais néanmoins assumé et réfléchi par certains supérieurs hiérarchiques. Il en va ainsi et en première ligne de la santé de nos patients….
